Le Journal de Montreal

« LA FE POURRAIT ME SORTIR DE LA RETRAITE »

Des essais en octobre pour Patrick Carpentier

- LOUIS BUTCHER

Le téléphone a sonné tard samedi soir chez Patrick Carpentier. Au bout du fil, le président de la Formule électrique lui-même. « J’étais intrigué de savoir, a indiqué le pilote québécois, qui pouvait m’appeler à cette heure-là. C’était Alejandro Agag. » Le patron de la FE voulait savoir si Carpentier souhaitait donner suite à ses quelques tours de roue réalisés vendredi au circuit de Montréal. « Certaineme­nt ! a répondu Carpentier. Nous avons discuté ensemble le lendemain et le président de la Fédération internatio­nale de l’automobile, Jean Todt, s’est mêlé à la discussion. Ils m’ont tous deux convaincu. » La suite, c’est que le pilote québécois a été invité à participer à une séance d’essais privés à bord d’une FE en octobre prochain au circuit de Valence, en Espagne. La même monoplace au volant de laquelle il avait inauguré le tracé de Montréal vendredi dernier.

PASSION INTACTE

Après ses quelques tours de piste, Carpentier, âgé de 45 ans, n’avait pas caché son enthousias­me. « Votre entrevue dans Le Journal [publié dans l’édition du lendemain] a sans doute, activé le dossier, reconnaît-il. Je réalise que ma passion est intacte. J’ai adoré mon expérience. C’est comme si j’avais couru en Série IndyCar la semaine d’avant. Ça ne se perd pas.

Ne restait qu’à parler à mon épouse [Anick] pour obtenir son feu vert. Elle n’y voit aucune objection. Je lui ai fait comprendre que la vie est trop courte pour ne pas en profiter.

Oui la FE pourrait me sortir de la retraite. »

Cet essai ne garantit toutefois pas qu’il sera au nombre des pilotes engagés à temps plein dans la série quand la quatrième saison de la FE s’amorcera à Hong-Kong en décembre.

« Je n’ai eu aucun pourparler avec les écuries, indique-t-il. Il faudra attendre la fin de mes essais pour voir s’il y a un intérêt. »

Son rôle de porte-parole du ePrix de Montréal n’a indéniable­ment pas nui à cette propositio­n.

Quant à savoir s’il était trop âgé pour renouer avec la compétitio­n, Carpentier a cité en exemple les Nick Heidfeld et Stéphane Sarrazin, qui ont plus de 40 ans.

« Pourquoi eux ? Pourquoi pas moi ? s’est-il questionné. Ils sont encore capables de performer. »

Mais bon, qui financera cette aventure? L’argent est le nerf de la guerre en course automobile. Courir en FE ou ailleurs exige des appuis financiers et des commandita­ires.

La Ville de Montréal pourrait-elle contribuer à convaincre une écurie de recruter Carpentier ?

« Il faut d’abord se réjouir de le voir obtenir un essai en FE, a indiqué le maire de Montréal, Denis Coderre. Quant aux implicatio­ns financière­s, nous n’en sommes pas rendus là. On verra par la suite. C’est vrai que la présence d’un élément local pourrait aider… »

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