VULVETS UN NOM QUI FAIT RÉAGIR
Groupe québécois féminin, Vulvets ne passe pas inaperçu avec son nom qui suscite la curiosité. Les quatre musiciennes ouvraient Osheaga hier. Le Journal les a rencontrées.
Elles ont choisi leur nom un peu pour rire, il y a deux ans. Depuis, les membres des Vulvets ne cessent de recevoir des réactions partout sur leur passage.
« Le nom fait réagir beaucoup plus que ce à quoi on aurait pu penser », dit Isabelle Ouimet, bassiste du groupe. « Les gars disent notre nom à l’anglaise, car ils ne sont pas à l’aise de dire “vulve” », ajoute Dorothée Parent-Roy, guitariste.
Même si elles font du rock garage, les quatre Vulvets se plaisent à dire que leur style musical est du « plotte-surf ». « Ça aussi, ça fait réagir ! » lance Dorothée en riant.
Elles qui n’en étaient qu’à leur 18e concert en carrière hier, les quatre Vulvets ont pu participer à Osheaga grâce à un prix remporté aux Francouvertes. Les musiciennes devraient travailler sur leur premier album au mois d’août.
Il y a quelques semaines, un débat a été lancé à propos du manque de femmes dans la programmation de certains festivals. Isabelle Ouimet, qui travaille à la programmation de Coup de coeur francophone, s’est sentie interpellée.
PAS DES FÉMINISTES
« Je me suis rendu compte que c’est toute la culture de l’industrie qui est comme ça. C’est à nous de changer les choses comme femmes. »
Les Vulvets se gardent bien d’être vues comme un groupe féministe. « Je pense qu’on est toutes des héritières du féminisme, mais on ne prend pas ce drapeau-là », dit Dorothée.
« Être quatre filles en partant, ça donne le ton, ajoute-t-elle. Le nom du groupe est aussi une affirmation. Après ça, on ne veut pas faire des discours politiques entre nos chansons. On fait des tounes d’amour dans un style garage. Les gens se foutent un peu des paroles [rires]. »