Washington veut priver Pyongyang d’un milliard $
Les États-Unis visent les exportations nord-coréennes
NEW YORK | (AFP) Les États-Unis ont remis, hier, aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU un projet de résolution qui priverait la Corée du Nord d’un milliard de dollars de revenus provenant d’exportations, en riposte à ses programmes balistique et nucléaire.
Selon des diplomates, un vote sur ces nouvelles sanctions portant notamment sur le charbon et les fruits de mer pourrait intervenir dès aujourd’hui. Et les Américains ont bon espoir de ne pas se heurter à un veto chinois ou russe.
FORCER LES NÉGOCIATIONS
Cette nouvelle résolution vise à pousser Pyongyang à la négociation après son premier tir d’un missile intercontinental, le 4 juillet, jugé par les grandes puissances menaçant pour la sécurité mondiale. La Corée du Nord avait procédé, le 28 juillet, au tir d’un deuxième engin similaire.
Selon les mêmes diplomates, le projet de résolution vise aussi à empêcher les exportations nord-coréennes de fer et de plomb.
L’ensemble des sanctions envisagées conduira à priver la Corée du Nord « d’un milliard de dollars de recettes » venant de ses exportations, si les nouvelles mesures sont adoptées et réellement respectées par tous les membres des Nations unies, a-t-il ajouté. Selon lui, les exportations nord-coréennes rapportent au pays chaque année jusqu’à présent trois milliards de dollars.
Les États-Unis ont demandé un vote aujourd’hui à 11 h. Mais la tenue d’une réunion du Conseil de sécurité n’a pas été immédiatement confirmée.
DISCUSSIONS AVEC PÉKIN
La résolution proposée par Washington prévoit aussi l’interdiction de toutes nouvelles joint-ventures entre des entreprises étrangères et nord-coréennes et l’arrêt de tout investissement supplémentaire dans celles qui existent déjà. Le texte interdit aussi à la Corée du Nord d’envoyer de nouveaux travailleurs à l’étranger, selon un diplomate spécialiste du dossier.
Les États-Unis discutent depuis début juillet avec la Chine pour imposer de nouvelles sanctions sévères à la Corée du Nord, dont Pékin est le principal soutien.
Le premier tir nord-coréen d’un missile intercontinental est intervenu le 4 juillet.