Le Journal de Montreal

Un pilote d’avion amateur d’ecstasy interdit de vol

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CRÉTEIL | (AFP) Il avait fait « n’importe quoi » pendant l’atterrissa­ge, à cause de l’ecstasy consommé la veille : la justice française a prononcé hier une interdicti­on définitive d’exercer sa profession contre un pilote de la compagnie aérienne easyJet.

Le tribunal de grande instance de Créteil l’a reconnu coupable de mise en danger de la vie d’autrui, et l’a également condamné à 12 mois de prison avec sursis. Une peine supérieure à celle requise par la justice, qui réclamait huit mois.

Ce pilote de 49 ans était client d’un petit réseau francilien de cocaïne. Ses quatre membres, également jugés hier, ont écopé de peines allant de six mois avec sursis à trois ans fermes. Cocaïne, ecstasy, MDMA (principe actif de l’ecstasy), cannabis... Le pilote, père de trois enfants, a évoqué sa polyconsom­mation, qu’il entretenai­t « depuis un an et demi environ », lors de « nuits parisienne­s ».

Ancien courtier, l’homme a regretté une « erreur inexcusabl­e » et a juré laisser passer généraleme­nt « deux ou trois jours » avant de piloter, lorsqu’il consommait.

« L’écoute démontre que c’est la première fois qu’il ressent des effets en vol, qu’il s’inquiète et qu’il est prêt à en tirer les conséquenc­es », a plaidé son avocate, Soraya Nouar.

« Physiqueme­nt, vous n’êtes pas aussi bon qu’un pilote qui n’aurait rien consommé. C’est une réalité, ça s’appelle la dépendance », a rétorqué la procureure. « Vous étiez en train de sombrer et il était temps que ça s’arrête ».

« J’ai pris la pleine mesure de tout ça en arrêtant toute consommati­on », a assuré le prévenu, qui se fait soigner.

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