Chanter pour contrer l’exclusion
Plus qu’une occasion de se faire entendre, les préauditions de la sixième saison de La Voix, amorcées hier à Montréal, servent aussi à vaincre un malheureux épisode du passé, dont l’exclusion. La première journée consacrée au concours musical de TVA l’a p
Pour la jeune Kousalya Panchacharam, dont les parents ont quitté le Sri Lanka il y a 30 ans, tout a commencé en troisième année du primaire parce qu’elle écoutait la musique de Bollywood.
« Mon apparence n’était pas comme celle des autres. Je n’avais pas les mêmes intérêts qu’eux. Je ne connaissais pas la musique populaire, explique celle qui fêtera ses 17 ans mardi. J’avais cette tradition indienne. Quand on parlait en gang, je ne comprenais rien parce que je ne connaissais pas cette culture-là. Ils m’ont exclue. »
Heureusement, tout a changé au début du secondaire. « Quand j’ai commencé à chanter, j’ai commencé à avoir une autre gang. La musique, c’est vraiment une façon de m’exprimer », ajoute l’adolescente.
POP AMÉRICAINE
Aux préauditions, devant Stéphane Laporte et Esther Teman, elle a choisi d’interpréter Stone Cold de Demi Lovato, une pièce qui lui a permis de gagner, l’an dernier, le concours Cavelier Idol, tenu à son école secondaire Cavelier-De LaSalle.
Son aisance à interpréter cette chanson, elle la doit à Ariana Grande.
« Quand j’ai commencé à chanter, j’étais plus mezzo, mais à cause d’elle, j’ai voulu atteindre des notes (plus hautes) et je suis rendue soprano. »
Advenant qu’elle soit choisie à La
Voix, Kousalya Panchacharam pourrait ressortir ses origines indiennes. « Dans ma playlist, c’est encore 50 % Bollywood et 50 % musique populaire. J’ai encore cette culture », précise-t-elle.
VERS UN RECORD
« À l’image de La Voix, la diversité des genres musicaux a rapidement été constatée aux prédauditions, vendredi, par Stéphane Laporte. Après quelques heures seulement, le producteur avait déjà entendu de l’opéra, du country, de la soul et de la pop.
L’engouement ne s’essoufflant pas, on s’attendait à une première journée d’affluence record. En mi-journée, plus de 200 personnes s’étaient déjà présentées à l’Hôtel Gouverneur, un nombre généralement associé à la dernière journée des préauditions.
« C’est un Woodstock qui va finir tard ! », prévoyait Stéphane Laporte.
À Montréal, il est possible de tenter sa chance aux préauditions de La
Voix VI jusqu’à dimanche et du 9 au 13 août. À compter du 19 août, pour deux week-ends consécutifs, la recherche de talents se poursuivra à Québec.