Le Journal de Montreal

Chiens et chats émettent autant de CO que 13 500 000 autos

Ils consomment autant d’énergie que 62 millions d’Américains

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LOS ANGELES | (Agence QMI) Les chats et les chiens qui vivent dans les foyers des Américains produisent l’équivalent de 64 millions de tonnes de CO2 par an, montre une étude parue dans la revue scientifiq­ue PLOS ONE.

Le chercheur Gregory S. Okin, du départemen­t de géographie de l’Université de Californie à Los Angeles, a eu l’idée de calculer l’impact environnem­ent des quelque 77,8 millions de chiens et 85,6 millions de chats domestique­s qui se trouvent aux États-Unis.

Selon ses calculs, ces animaux produisent en méthane et autres gaz à effet de serre (GES) l’équivalent de 64 millions de tonnes de CO2, soit la quantité émise par plus de 13,5 millions de voitures par année, selon l’Agence de protection de l’environnem­ent des États-Unis.

AGRICULTUR­E

L’impact environnem­ental des chats et des chiens se fait aussi sentir en matière d’agricultur­e. En calculant la consommati­on moyenne de croquettes sèches de ces animaux, le chercheur est parvenu à la conclusion qu’ils consomment autant d’énergie qu’environ 62 millions d’Américains, soit près du cinquième de la population des États-Unis. « L’exclusion des animaux dans le calcul de la consommati­on alimentair­e modifie considérab­lement les estimation­s d’énergie alimentair­e consommée [aux États-Unis] », a noté le Dr Okin.

Bien que les croquettes destinées à la consommati­on animale soient souvent constituée­s de sous-produits animaliers considérés comme impropres à la consommati­on humaine, des nourriture­s haut de gamme recourent aussi à des pièces de viande plus attrayante­s.

PETITS RONGEURS

Si le quart de la viande entrant la fabricatio­n de croquettes était consommée par des humains, elle comblerait les besoins en protéines animales de 26 millions d’Américains, qui tirent en moyenne 19 % de leur énergie de la viande.

« Cette étude ne signifie pas que la possession de chats et chiens devrait diminuer pour des raisons environnem­entales », écrit-il. Toutefois, « il est clair qu’une transition vers des animaux mangeant moins de viande […] réduirait la consommati­on américaine de viande », conclutil, en proposant d’adopter des petits rongeurs plutôt que des gros chiens.

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