Le Journal de Montreal

1000 places de plus disponible­s cette semaine

- VINCENT LARIN

Près de 1000 nouvelles places pourraient être rendues disponible­s cette semaine pour accueillir les migrants, dont le rythme d’arrivée inquiète et épuise les autorités.

« C’est en négociatio­n constante. [...] Ce serait le maximum qu’on pourrait trouver cette semaine », indique Francine Dupuis, PDG adjointe du Centre intégré universita­ire de santé et de services sociaux du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal.

Elle craint que le rythme auquel les migrants arrivent soit trop intense pour les autorités, qui pourraient peiner à trouver de nouveaux logements.

« S’il en sort un par jour, mais qu’il en arrive cinq, là, on va être submergés», dit-elle. Les endroits pour les loger doivent être sécuritair­es et offrir au minimum des installati­ons sanitaires », ajoute-t-elle.

Pour le moment, plus de 2000 places seraient disponible­s à Montréal pour accueillir les migrants, dont plusieurs sont d’origine haïtienne et arrivent des États-Unis.

La Ville de Montréal a annoncé hier qu’elle ouvrirait un nouveau lieu d’hébergemen­t pouvant accueillir environ 300 personnes. Il s’agit de l’édifice des Soeurs de la Providence, dans l’arrondisse­ment d’Ahuntsic-Cartiervil­le.

« C’est un lieu d’hébergemen­t bien organisé et convenable­ment équipé », a déclaré le maire Denis Coderre.

Entre 250 et 300 migrants se présentent à la frontière canadienne tous les jours, selon les chiffres des autorités.

DOUANIERS DÉBORDÉS

Les douaniers du poste de Saint-Bernard-de-Lacolle se disent par ailleurs débordés par l’arrivée massive des migrants ces derniers jours.

« Les troupes sont fatiguées, a expliqué Jean-Pierre Fortin, le président du Syndicat des douanes et de l’immigratio­n. En 35 années de service, c’est du jamais-vu. »

Cette surcharge de travail pourrait allonger le temps d’attente aux postes frontalier­s alors que les vacances de la constructi­on tirent à leur fin. Selon M. Fortin, cette situation aurait pu être mieux préparée.

« Le gouverneme­nt est pris de court, a-t-il affirmé. Nos ressources sont fatiguées et c’est notre plus grande fin de semaine. Les voyageurs ont déjà commencé à revenir de nuit. On n’a pas vu ce débit-là depuis de nombreuses années. »

De 600 à 700 demandeurs d’asile sont en attente d’une ouverture de dossier, selon lui. En temps normal, le processus ne devrait prendre que quelques heures avant un transfert vers Montréal. Désormais, il peut s’étirer sur deux à trois jours.

– Avec l’Agence QMI

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