Le groupe Muse conjure la pluie
La marée humaine de festivaliers se foutait éperdument des conditions météo durant le spectacle
À peine descendu des planches du 50e Festival d’été de Québec le 16 juillet dernier, le groupe britannique Muse rappliquait à Montréal, hier, à Osheaga.
Ils se sont une nouvelle fois mis de la partie sous les clameurs de la foule, mais aussi sous une fine pluie et un vent frisquet qui sont aussi entrés en scène.
Contrairement à jeudi, à Chicago, où les orages ont forcé l’annulation de la représentation, le trio formé de Matt Bellamy, Chris Wolstenholme et Dominic Howard a pu amorcer son tour de piste devant une marée humaine, qui n’avait que faire des aléas de dame nature. Au moment d’écrire ces lignes, les succès allaient commencer à déferler.
ZORB BALL
Un peu plus tôt, sur la scène de la Montagne, les DJs de Major Lazor ont transformé le parterre en piste de danse, avec leurs confettis, serpentins, jeux pyrotechniques et chorégraphie de meneuses de claque. Dans cette proposition aux allures de mascarade, Diplo, tel un hamster, s’est même permis un petit tour dans la foule à bord de sa Zorb Ball.
Il faut dire que jusque-là, les conditions météorologiques avaient été particulièrement clémentes en cette deuxième journée, et ce, malgré un avant-midi qui avait laissé augurer le pire.
À Montréal, les festivaliers ont eu droit à une prestation complète de Liam Gallagher.
Deux jours plus tôt à Lollapalooza, à Chicago, le chanteur est sorti de scène après 20 minutes seulement pour ne jamais revenir. L’ancien meneur d’Oasis a évoqué des troubles vocaux sur les réseaux sociaux.
IL FAIT LA MOUE
Poli à sa façon, il a remercié l’assistance à plusieurs reprises, tout en lui faisant la moue tout au long de la cinquantaine de minutes qu’a duré sa prestation.
« Quelqu’un m’a dit qu’il faisait chaud ici… Il fait f*** chaud », a-t-il lancé le front perlé de sueur, sa redingote fermée jusqu’au cou.
Ses chansons des années passées au sein d’Oasis ont retenu l’attention, surtout Wonderwall en clôture. Mais jamais autant que le programme qui leur a emboîté le pas, sur la scène frontale.
En effet, à la fin de sa prestation, les spectateurs ont fait volte-face pour se masser devant la scène de la Rivière. Cage the Elephant leur réservait un programme d’une énergie sans commune mesure.
Le chanteur Matt Schultz, dans une forme folle, sautait, courait sur les tréteaux avec le pied de micro, secouait la tête.
Mess Around de l’album Tell Me I’m Pretty, a fait rugir la foule qui, conquise, s’est fait entendre à répétition et en force par la suite.