Un malaise coûte la vie à un motocycliste
L’employé d’une boutique de motos avait quitté le travail parce qu’il se sentait mal
QUÉBEC | Un quinquagénaire bien connu de la communauté des motocyclistes de Québec a péri dans un accident de moto vendredi. Dans les heures précédant le drame, l’homme s’était plaint de douleurs à la poitrine.
Vendredi, François Laliberté, 58 ans, de Cap-Rouge, devait quitter le boulot à 21 h. Celui qui travaillait depuis près de 20 ans comme vendeur chez Moto Vanier n’a cependant pas été en mesure de terminer sa journée de travail, ont expliqué des collègues au Journal.
UNE FIN TRAGIQUE
« Durant la journée, il avait des douleurs à la poitrine, il avait des petits malaises », raconte Michel Saint-Gelais.
« Des employés lui ont offert d’aller le reconduire, mais il a dit : “Non, je vais prendre mon bicycle et m’en aller chez nous ” », rapporte le copropriétaire de Moto Vanier, Roger Bibeau.
Vers l’heure du souper, M. Laliberté a pris la route du retour à la maison sur sa BMW. Son gendre était tout juste devant lui, également à moto.
C’est vers 18 h 45 que le drame s’est joué, sur le boulevard Charest, à la hauteur de la sortie Legendre.
SORTIE DE ROUTE
Celui qui est décrit par ses pairs comme un « vétéran » de la conduite à moto a fait une violente sortie de route. Éjecté de son engin, son décès a été constaté sur place.
« Son gendre s’est tassé sur le côté et il a reviré de bord, puis il l’a vu dans le fossé, il était décédé », raconte non sans peine M. Bibeau.
Pour ses collègues et amis, nul doute, M. Laliberté a été victime d’un malaise, bien qu’ils ne lui connaissaient pas d’ennuis de santé particuliers. C’est aussi l’hypothèse privilégiée par les policiers.
La victime est décrite par plusieurs comme un passionné de moto, un homme de coeur généreux et un bon vivant.
GRANDE PERTE
« Je l’ai vu avant-hier, il me disait que tout allait bien, il était heureux. Il venait de perdre une quinzaine de livres, relate un très bon ami, Michel Boily, qui mentionne que François Laliberté chérissait son rôle de grand-papa, avec les petits-enfants de sa conjointe.
« Il était très papa gâteau, il les adorait. Il jouait comme un enfant avec eux autres », glisse-t-il.
« Il était très connu dans la communauté de la moto et il était le pôle rassembleur du garage. Tout le monde le connaissait, affirme pour sa part un ami et collègue, Carl Saint-Onge. Il avait une grande expérience à moto. Ça donne un grand choc. Ça ébranle beaucoup de gens, cet accident-là », a-t-il poursuivi.
« Les prochaines semaines vont être tristes. C’est un grand vide », laisse-t-il finalement tomber avec émotion.