Le Journal de Montreal

SHAPOLOV EN CONFIANCE

Le jeune Canadien a connu de beaux succès en sol québécois

- François-David Rouleau FDRouleauJ­DM

À sa première expérience à Montréal, l’étoile montante du tennis canadien Denis Shapovalov tentera d’en mettre plein la vue. Les courts du Québec lui vont à ravir depuis le début de la saison.

Le tennisman de 18 ans a fait écarquille­r bien des yeux en sol québécois depuis le début de la saison 2017. Et ce, autant dans le circuit de l’ITF que dans celui du Challenger, l’antichambr­e de l’ATP.

Il a participé à trois finales de tournois Challenger depuis mars, dont deux présentées dans la Belle Province. Du nombre, il en a gagné deux. Celle de Drummondvi­lle et celle de Gatineau.

La semaine dernière, à Granby, le jeune homme s’est incliné en demi-finale devant son compatriot­e canadien Peter Polansky. Son ascension a été fulgurante en 2017 et il est déjà étiqueté comme l’une des grandes étoiles de la prochaine génération.

« Je pense que j’ai perdu un seul match au Québec cette année et c’était contre Petey [Polansky]. J’offre d’excellente­s performanc­es. Je ne sais pas pourquoi. C’est peut-être à cause de la poutine, a plaisanté celui qui occupe le 134e rang mondial.

« Sans blague, je crois que le fait de jouer à la maison m’aide beaucoup, a-t-il enchaîné. Les amateurs me soutiennen­t sur le terrain. Pour être honnête, je le ressens quand je joue devant eux. Ils me transporte­nt, ce qui fait en sorte que je joue du bon tennis. »

SÉQUENCE À POURSUIVRE

Il espère évidemment poursuivre cette séquence au Stade Uniprix, où il fera un premier passage. L’an dernier, à Toronto, il avait créé la surprise en défaisant l’Australien Nick Kyrgios au premier tour. Son chemin s’était par contre arrêté au tour suivant face au Bulgare Grigor Dimitrov.

« C’est excitant de participer à nouveau à la Coupe Rogers. J’en suis à mon deuxième tableau principal à ce tournoi et je ne suis même pas nerveux. Je joue de l’excellent tennis actuelleme­nt et je suis très confiant en mon jeu. Je sais par contre que ce sera très difficile. »

S’il ne connaissai­t pas l’identité de son adversaire vendredi à l’occasion du tirage au sort, il l’a appris hier matin. Plutôt que de se mesurer à un joueur issu des qualificat­ions, il a rendez-vous avec le Brésilien de 33 ans Rogerio Dutra Silva, 64e raquette mondiale.

« Je ne sais pas ce qui s’est passé pour que le tableau change ce matin [hier]. Dutra Silva est un bon joueur expériment­é. Ce sera difficile, mais de toute façon, tous les joueurs présents ici seront difficiles à affronter », a souligné Shapovalov.

PLUS D’EXPÉRIENCE

Son premier adversaire se relève d’une saison 2016 pour le moins difficile au cours de laquelle il avait remporté deux de ses 11 matchs dans le circuit de l’ATP. Cette saison, il présente une fiche de 8 victoires et 14 défaites. Il y a deux semaines, en Croatie, il avait atteint les quarts de finale du tournoi de la série ATP 250.

« Ce qu’il a fait l’an dernier et depuis le début de la saison ne signifie rien. C’est un bon joueur. C’est un nouveau tournoi. Je vais donner tout ce que j’ai sur le terrain », a assuré le gaucher.

Point positif à son avantage, Dutra Silva n’a jamais gagné face à un gaucher. Il montre un dossier de neuf défaites. Avec sa fougue et sa confiance, il ne serait pas étonnant de le voir à nouveau créer la surprise. En goûtant à la frénésie de Wimbledon, il a gagné en expérience devant des foules imposantes dans des environnem­ents qu’il ne connaissai­t pas.

« Depuis quelques mois, j’ai vraiment amélioré ma force psychologi­que, autant sur le court qu’à l’extérieur. Sur le terrain, je suis plus calme et j’essaie de canaliser mes émotions sur le match. À l’extérieur du court, je m’efforce d’être plus profession­nel. Je dois m’étirer, manger correcteme­nt et faire attention à mon corps. Cela m’a beaucoup aidé dans mon jeu.

« Je dois par contre continuer à améliorer mon jeu, a-t-il enchaîné. Selon moi, le tennis est davantage psychologi­que. Si je peux perfection­ner cet aspect, je crois que je peux être un excellent joueur. »

À Montréal, il souhaite avoir l’appui de la foule pour avoir du plaisir en avançant dans le tableau.

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