Vacances meurtrières de la construction
Ce pourrait être le pire bilan des cinq dernières années
Au moins 17 personnes sont décédées sur les routes du Québec pendant les deux semaines des vacances de la construction, ce qui pourrait être le pire bilan routier des cinq dernières années pour cette période.
À chaque jour ou presque une personne est décédée ou a été gravement blessée sur les routes du Québec en 2017, du 21 juillet au 6 août, selon une recension effectuée hier par Le Journal.
Pour le moment, la SQ ne veut pas confirmer ce chiffre, et le corps policier indique qu’il publiera son propre bilan aujourd’hui.
PIRE BILAN DEPUIS 2011
Mais si le décompte du Journal est avéré, il pourrait s’agir du pire bilan routier depuis 2011 lorsque 23 personnes étaient décédées sur les routes pendant cette période reconnue pour être particulièrement meurtrière.
Cette année, pas moins de 23 accidents ont fait 13 blessés graves.
L’an dernier, 10 personnes étaient décédées sur le territoire de la SQ alors qu’elles se déplaçaient sur les routes du Québec, selon les chiffres du corps policier. Ce décompte exclut toutefois les accidents survenus dans les villes qui ne sont pas surveillés par la SQ.
Des 17 personnes décédées en 2017 pendant les vacances de la construction, six étaient des motocyclistes. C’est donc deux de plus que l’an dernier.
VITESSE ET DISTRACTION
Il y a deux semaines, la porte-parole de la SQ Ann Mathieu avait indiqué que plusieurs facteurs étaient à prendre en compte pour expliquer l’augmentation du nombre de morts sur les routes du Québec pendant cette période.
«L’origine de la majorité des collisions reste le facteur humain et donc il s’agit de situations évitables », avait-elle indiqué.
Selon le dernier bilan routier de Transports Québec, la vitesse est en cause dans 36 % des accidents tandis que les distractions expliquent 33 % des sinistres. Les accidents ayant l’alcool comme cause constituent 28 % des cas et finalement, la fatigue se retrouve dans 22 % des accidents.
Finalement, fait à remarquer parmi ces statistiques, 20 % des accident sont directement provoqués par l’impatience d’un des conducteurs impliqués, notamment en suivant un véhicule de trop près.
L’an dernier, la SQ avait donné 15 000 constats d’infraction et procédé à 350 arrestations pour des cas de conduites avec facultés affaiblies par la drogue ou l’alcool.