The Weeknd réchauffe la foule
Les spectateurs à perte de vue ont mis du temps à se mettre en branle pour cette dernière journée d’Osheaga
Il n’y a pas que le temps qui avait refroidi à Osheaga hier, l’atmosphère aussi. Jusqu’à ce que The Weeknd vienne sauver la mise devant une foule qui s’étendait à perte de vue pour donner à Osheaga son dernier frisson.
Le Torontois Abel Tesfaye a frappé fort en ouverture, qui tranchait franchement avec la très généreuse offrande bluessoul d’Alabama Shakes – elle a débordé de près de 10 minutes – qui, bien que magnifique, n’avait pas de quoi mettre des fourmis dans les jambes. D’ailleurs, on scandait « The Weeknd » bien avant que l’artiste de 27 ans ne s’amène à travers une fumée, baignée d’un éclairage blanc. Sa voix, sublime et limpide, n’a eu qu’à pousser les premières notes de Starboy pour changer le cours de la journée du tout au tout.
CHANTER LA POMME
Plus tôt, au même endroit, le chanteur folk Van Joy a réussi à conquérir le public avec ses ballades tirées de l’album Dream Your Life Away et lui a notamment chanté la pomme avec sa récente Lay it on Me. Or, c’est sa reprise de You Can Call Me Al de Paul Simon qui a fait monter le mercure d’un cran, juste avant que le la foule n’entonne avec lui sa populaire Reptide en finale.
À notre arrivée, en début d’après-midi, la cadence avait ralenti. La frénésie commençait à s’essouffler. Des attroupements devant les scènes, notamment durant les prestations de The Districts et du duo new-yorkais Phatogram, avaient l’écoute distraite. Que Bishop Briggs réussisse à faire sauter le parterre à la fin de son tour de chant a presque relevé de l’exploit.