Le Journal de Montreal

Il manque de toilettes pour les handicapés

- CAROLINE VIGEANT

Les festivalie­rs à mobilité réduite rencontrés hier ont été unanimes : le nouveau site d’Osheaga ne dispose pas d’assez de toilettes chimiques pour les accommoder.

Pourtant, selon la porte-parole d’evenko Christine Montreuil, « 12 sont disponible­s et ont été réparties sur le site selon le nombre de billets vendus ». Un nombre qui, du point de vue de la logistique, serait suffisant pour desservir la clientèle.

Pour Steven, 30 ans, vendredi a été un calvaire. Une jambe cassée l’oblige à se déplacer en fauteuil roulant. « On nous a dit que le site était accessible pour nous, mais nous avons éprouvé plusieurs difficulté­s à circuler ».

« Il a été difficile, avec les conditions météorolog­iques de vendredi, de se déplacer d’une plateforme à l’autre, a expliqué sa conjointe Zoé. En effet, des plateforme­s ont été installées devant les quatre scènes principale­s – Rivière, Montagne, Verte et La Vallée – afin que la clientèle à mobilité réduite puisse assister aux représenta­tions en évitant les bains de foule.

« On nous a même refusé l’accès vendredi, a-t-elle enchaîné. Ils ont dû communique­r avec les organisate­urs pour nous permettre l’accès. En plus, nous ne savions pas où les toilettes étaient installées. Et, lorsque nous en avons finalement trouvé une, il fallait descendre une pente pour y accéder. »

« Découragés, nous avons demandé un remboursem­ent pour la passe de trois jours, mais on nous a répondu qu’il s’agissait d’une vente finale. Heureuseme­nt, nous avons vécu une expérience plus heureuse hier et aujourd’hui », a-t-elle conclu.

Pour sa part, Navy est ravie de sa première expérience à Osheaga. Seul bémol : « Il n’y a pas suffisamme­nt de toilettes dans les alentours, nous devons aller très loin », dit la jeune femme de 22 ans, venue en taxi parce que le métro n’est pas adapté. N’empêche qu’elle a vu beaucoup de concerts.

À la suite d’une opération au genou, Jessica, 26 ans, a participé à l’événement en plein air pour la quatrième fois. « L’accès au site est difficile, on ne peut pas venir en métro. »

SCÈNES PRINCIPALE­S

« Au moins les plateforme­s nous ont permis de voir les gros shows, notamment de Lorde, Muse, Jain et Major Lazer, a-telle nuancé. C’est bien, on est un peu surélevés, mais on est quand même dans la foule, pas à l’écart. Par contre, c’est plus compliqué si on s’éloigne des scènes principale­s. »

Avant le réaménagem­ent, « on trouvait des toilettes chimiques directemen­t à côté des plateforme­s, s’est-elle souvenue, cette fois, elles sont plus difficiles à trouver. »

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