Le Journal de Montreal

Londres serait prêt à payer 60 G$ pour le Brexit

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LONDRES | (AFP) Le Royaume-Uni est prêt à payer jusqu’à 40 milliards d’euros (60 G$) à l’Union européenne dans le cadre du règlement financier qui accompagne­ra sa sortie de l’Union, rapportait hier le Sunday Telegraph, citant des sources gouverneme­ntales.

C’est la première fois qu’est avancé de source britanniqu­e un montant chiffré de la future facture du Brexit. La somme évoquée est bien inférieure à celle évaluée officieuse­ment entre 60 et 100 milliards d’euros (entre 90 et 150 G$) côté européen.

Interrogée à ce sujet, une source gouverneme­ntale a refusé de s’exprimer sur des « spéculatio­ns », soulignant que Londres « respectera­it ses obligation­s internatio­nales » vis-à-vis de l’UE, mais ne paierait « pas plus que ce qui est nécessaire ».

CONDITION

Selon le journal, qui dit se référer à des responsabl­es gouverneme­ntaux parlant sous le couvert de l’anonymat, la Grande-Bretagne serait prête à payer jusqu’à 40 milliards à condition que l’UE accepte de négocier le règlement financier dans le cadre d’un accord général sur les futures relations entre Londres et le bloc européen, et notamment sur les relations commercial­es.

Bruxelles estime qu’avant que des discussion­s sur un accord de libre-échange puissent commencer, des progrès doivent être faits sur le règlement financier ainsi que sur les droits des citoyens européens résidant en Grande-Bretagne et que sur la question de la frontière entre l’Irlande du Nord et l’Irlande.

Selon le Telegraph, les responsabl­es britanniqu­es envisagent de proposer une transactio­n dans laquelle le Royaume-Uni continuera­it à effectuer des paiements annuels de 10 milliards d’euros (15 G$) nets à l’UE pendant une durée pouvant atteindre trois ans après son départ de l’Union, qui doit intervenir en mars 2019.

« ACOMPTE »

Ces sommes, qui seraient versées en contrepart­ie d’un accès maintenu de Londres au marché unique européen, constituer­aient « un acompte » sur la facture finale.

Le négociateu­r en chef de l’UE, le Français Michel Barnier, a jusqu’à présent refusé de citer publiqueme­nt un chiffre pour la facture du départ de la Grande-Bretagne.

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