Tentative d’attentat au couteau à la tour Eiffel
PARIS | (AFP) Le jeune homme arrêté samedi à Paris en possession d’un couteau au pied de la tour Eiffel voulait, selon ses dires, « commettre un attentat contre un militaire », alors que les forces de l’ordre françaises sont régulièrement prises pour cibles par les djihadistes.
Le suspect, un Français de 18 ans né en Mauritanie ayant des troubles psychiatriques, a forcé peu avant minuit un des contrôles de sécurité du célèbre monument parisien et a sorti un couteau en criant « Allah Akbar » (« Dieu est le plus grand »).
Des militaires en patrouille lui ont ordonné de poser son couteau à terre. Le jeune, hospitalisé dans un service psychiatrique depuis plusieurs mois, mais en permission de sortie, s’est exécuté sans opposer de résistance et a été immédiatement interpellé.
La section antiterroriste du tribunal de Paris s’est saisie de l’enquête, ouverte pour « association de malfaiteurs terroriste en vue de commettre des crimes d’atteinte aux personnes » et « tentative d’assassinat sur personnes dépositaires de l’autorité publique ».
ANTÉCÉDENTS
Dans un premier temps, le tribunal n’avait pas retenu la piste terroriste.
Mais le jeune homme a confié aux enquêteurs qu’il voulait attaquer un soldat et qu’« il était en lien avec un membre du groupe djihadiste État islamique (ÉI) qui l’aurait encouragé à passer à l’acte ».
Le jeune homme avait été condamné fin 2016 à quatre mois de prison assortis d’un sursis avec mise à l’épreuve pendant deux ans pour apologie du terrorisme et menaces de mort.