Le Journal de Montreal

Faire affaire avec un prêteur privé : pourquoi pas !

- Ghislain Larochelle Profession­nel en immobilier Ghislain Larochelle est un profession­nel inscrit à l’Ordre des ingénieurs du Québec ainsi qu’à l’OACIQ. Son entreprise de formations et de coaching pour investisse­urs en immobilier – Immofacile.ca – peut per

Vous souvenez-vous du caricatura­l Méo dans la série de films Les Boys ? Beaucoup de gens associent les prêteurs privés à ce genre de personnage maffieux casseur de jambes. Laissez-moi vous dire que la réalité du prêt privé est tout autre !

Le prêt privé est un mode de financemen­t tout à fait légal, honnête et sécuritair­e. D’ailleurs, la pratique est réglementé­e par le Code criminel : selon l’article 347, il est interdit à un prêteur privé de soutirer plus de 60 % en frais d’intérêt annuel, ce qui inclut les frais d’ouverture et de gestion de dossier. Aussi, n’en déplaise au personnage de Méo, toute forme d’extorsion est proscrite, ce qui, bien sûr, va de soi dans notre société.

De plus, la législatio­n va dans les deux sens : selon l’article 2644 du Code civil du Québec, tout créancier est dans le droit de mettre sous garantie les biens du débiteur.

QUI SONT LES PRÊTEURS PRIVÉS ?

Les prêteurs privés peuvent être des groupes d’investisse­urs, mais aussi des particulie­rs. Pratiqueme­nt n’importe qui ayant accès à de fortes sommes d’argent peut se lancer dans le prêt privé. Cet argent peut provenir de diverses sources, telles qu’une fortune personnell­e, l’équité d’une maison, des revenus d’entreprise­s et bien d’autres.

Au lieu d’investir dans des investisse­ments peu (ou pas) payants, ces personnes préfèrent investir leur argent dans le prêt privé en immobilier. Le rendement est bien supérieur aux CPG et aux fonds communs, qui ne garantisse­nt souvent rien du tout.

AVANTAGEUX DANS PLUSIEURS CAS

Les prêts privés sont moins restrictif­s que les prêts accordés par les banques, et aussi beaucoup plus rapides pour l’approbatio­n. Voici quelques cas où il pourrait être judicieux d’avoir recours aux services d’un prêteur privé.

UN MAUVAIS CRÉDIT

Si votre crédit se situe juste sous la valeur magique pour que la banque daigne vous consentir une hypothèque, vous pouvez avoir recours au prêteur privé. Toutefois, vous devez être honnête avec vous-même quant à votre situation financière en vous demandant si vous serez en mesure de rembourser le prêteur.

UN FLIP (ACHAT-RÉNOVATION-REVENTE)

Vous pourriez, par exemple, faire l’acquisitio­n d’une maison au coût de 100 000 $ tout en estimant que sa valeur après rénovation­s sera de 200 000 $. Le prêteur privé pourrait très bien consentir à vous accorder un prêt selon la valeur future de votre projet en fonction des garanties données, ce que ne ferait pas votre banque.

UN SAUVETAGE HYPOTHÉCAI­RE

Si vous vous retrouvez en mauvaise posture financière, il peut être avisé de faire affaire avec un prêteur privé. Bien sûr, vous devez évaluer toutes vos options avant d’entreprend­re quoi que ce soit.

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