Une comédie au rythme époustouflant
L’éblouissante pièce Boeing Boeing, à l’affiche au Théâtre Hector-Charland de L’Assomption, fera le bonheur des amateurs de comédies estivales. Un texte savoureux, un contexte amusant, un rythme soutenu et d’excellentes performances d’acteurs en font une pièce réussie.
Comment un homme peut-il réussir à entretenir trois relations amoureuses avec trois femmes différentes, qui vivent toutes sous le même toit, sans se faire prendre ? C’est le tour de force que tente de réussir Richard, un homme d’affaires qui aime les femmes un peu trop intensément.
Campé par le comédien Bernard Fortin, qui joue parfaitement bien le don Juan, le personnage a imaginé un stratagème plutôt invraisemblable pour parvenir à ses fins. Ses trois amoureuses sont trois agentes de bord qui travaillent pour des sociétés aériennes distinctes et dont les horaires de vol sont différents.
DES PLANS CONTRECARRÉS
Tout fonctionnera pour le roi des séducteurs, jusqu’au jour où une tempête s’abattra sur Los Angeles. Les choses se compliqueront au point où les horaires des agentes de bord seront chamboulés, ce qui mènera les trois amoureuses du don Juan à se retrouver à la maison au même moment. Comme dans tout bon vaudeville, claquages de portes et maîtresses dans le placard seront de la partie.
Si certaines choses sont prévisibles, d’autres surprendront les spectateurs. Déjà, on découvrira trois agentes de bord intelligentes, bien loin du cliché de l’hôtesse de l’air naïve des années 60, époque où la pièce de Marc Camoletti a été écrite. L’une est Française (Martine Francke), tandis qu’une autre est Québécoise (Caroline Bouchard). La troisième est de nationalité russe (Lise Martin). Cette dernière fait l’envie de plusieurs hommes, à commencer par l’ami de Richard (Martin Héroux). Non seulement celui-ci aidera son ami à se sortir du pétrin, mais il profitera, lui aussi, de la situation.
UN SYNCHRONISME PERCUTANT
Ce qui fait le succès de cette pièce est sans aucun doute le rythme effréné que l’on parvient à maintenir sur plus de deux heures. L’intrigue tient le spectateur en haleine, celui-ci espérant même que le sympathique don Juan puisse parvenir à se sortir indemne de plusieurs situations embarrassantes. Mais comme toute bonne chose a une fin, Richard finira par se faire démasquer. Revirement de situation et conclusion inattendue surprendront les spectateurs.
Bien que toute la distribution offre une performance hors pair, la pièce ne serait pas la même sans la présence de Pauline Martin, qui interprète admirablement bien Berthe, la bonne de Richard. Dévouée envers son patron, elle fera des pieds et des mains pour sauver son honneur tout en déridant la salle.
S’ajoutent à l’excellente mise en scène d’André Robitaille de très beaux costumes, qui bonifient ce spectacle déjà très coloré. Une pièce magnifiquement bien réussie, à voir absolument !
Boeing Boeing, à l’affiche au Théâtre Hector-Charland de l’Assomption jusqu’au 2 septembre.