Le calme avant la tempête
Kingsbury passe au Stade Uniprix avant de reprendre l’entraînement
À six mois des Jeux olympiques de Pyeongchang, Mikaël Kingsbury profite d’une courte pause à Montréal avant de reprendre l’entraînement. Il a fait un saut au Stade Uniprix, hier, en marge de la Coupe Rogers.
Le champion de ski acrobatique a bel et bien les yeux rivés vers la Corée du Sud, mais il préfère se concentrer sur le début de sa saison. Gagnant d’une panoplie de globes de cristal, il a encore un titre à défendre.
« Je me prépare tranquillement pour les Olympiques, mais en même temps, je ne veux pas regarder trop loin. C’est un événement très important. Je veux par contre y aller une étape à la fois, a-t-il indiqué dans une entrevue avec Le Journal de Montréal avant qu’il ne saute sur le court, raquette à la main, dans le match des célébrités.
« Il faut absolument que j’aie un excellent début de saison. Je dois bien faire dans les étapes de la Coupe du monde avant Pyeongchang, a-t-il poursuivi. Je veux arriver aux Olympiques comme le grand favori ou l’un des grands favoris. Pour ça, je dois prendre mon rythme dans les compétitions en décembre et en janvier afin d’arriver aux Jeux au sommet de ma forme, en pleine santé. »
PISTE IDÉALE
Le skieur de 25 ans débutera la nouvelle saison à Ruka, en Finlande, au début de décembre. Le calendrier de la FIS comptera six arrêts avant Pyeongchang.
Kingsbury connaît d’ailleurs la piste du parc de neige de Bowang, où il s’exécutera en février. Il y a remporté l’épreuve test l’hiver dernier.
« C’est une piste que j’aime beaucoup, parce qu’elle me permet d’exprimer mon plein potentiel. Quand j’ai gagné, les conditions de neige étaient dures, ce que je préfère. C’est une bonne piste, elle n’est ni trop difficile ni trop facile. J’y serai en pleine confiance », a exprimé le magicien des planches aux 42 victoires en Coupe du monde.
L’ARGENT À SOTCHI
Il pourrait donc y remporter sa première médaille d’or olympique à sa deuxième aventure. En 2014 à Sotchi, il avait gagné l’argent derrière son compatriote Alexandre Bilodeau. Avec sa courte expérience, il croit être en mesure de performer à la hauteur des attentes sous les regards des Canadiens et du monde entier.
« En Russie, j’avais partagé les projecteurs avec Alex et je ne m’en étais pas vraiment rendu compte. J’avais pris le départ en dernier à ma première descente et j’étais en première position avant la ronde des médailles. J’ai beaucoup appris de cette expérience. Je ne regrette rien de ma performance même si j’étais en Russie pour gagner. Je sais maintenant ce qu’est la pression olympique. Je vois ceux de Corée d’un autre oeil.
« Cette fois, je serai seul sous les projecteurs, a poursuivi celui qui est impatient de revivre l’aventure. Je ne veux pas uniquement skier pour gagner. Je veux évidemment gagner l’or, mais je ne dois pas seulement me concentrer sur la victoire.
« Je veux skier en faisant un bon travail. Si je le fais correctement, je me mets dans une cristi de belle position pour gagner l’or », a-t-il lâché avec un énorme sourire.
La marche en préparation de cette quête reprendra la semaine prochaine, où il s’envolera vers les montagnes du sud de l’Australie, une destination prisée en plein hiver austral.