Examen mental pour le présumé agresseur du mont Royal
L’auteur présumé de l’attaque gratuite au couteau perpétrée lundi sur le mont Royal fera l’objet d’une évaluation psychiatrique pour déterminer s’il est apte à faire face à la justice.
Après avoir écouté Jean Therrien se lancer dans un monologue durant cinq minutes, la juge Flavia Longo a ordonné le transfert de l’accusé vers l’Institut Philippe-Pinel afin d’y subir cette expertise d’une durée de cinq jours, hier.
Debout dans le box des accusés au palais de justice de Montréal, l’homme de 47 ans a vilipendé les policiers, la Couronne, les juges, les autorités judiciaires et le système de santé dont il s’est dit « victime » d’abus « systématiques ».
Tenant mordicus à assurer sa défense lui-même, Therrien a déclaré que le tribunal l’avait déjà envoyé dans cet hôpital psychiatrique pour être évalué lors d’une cause judiciaire précédente, ajoutant qu’il avait refusé des soins et traitements.
POIGNARDÉ SANS RAISON
Jean Therrien semble n’avoir aucun domicile fixe, prétendant traîner dans son sac à dos les « effectifs nécessaires à [sa] survie », dont un poêle à combustion, des ustensiles, du sel et du poivre.
La juge Longo l’a informé qu’elle avait des motifs raisonnables de croire qu’il est « inapte » à comparaître pour répondre à l’accusation de tentative de meurtre portée contre lui.
Lundi soir dernier, Louis Bourque, 56 ans, et son fils de 31 ans marchaient sur le mont Royal quand le père a soudainement été poignardé sans aucun motif apparent par un individu qui s’était approché d’eux en les aveuglant avec une lampe de poche.
Therrien avait été arrêté le lendemain matin lors d’une battue que les policiers du SPVM ont effectuée sur la montagne. Il doit revenir en cour le 15 août alors que les résultats de l’examen seront transmis au tribunal.