La Corée du Nord est-elle capable de réaliser une telle attaque ?
Le régime nord-coréen est-il capable de lancer avec succès et précision quatre missiles vers l’île de Guam, dans le Pacifique ? Et les États-Unis sont-ils en mesure de l’en empêcher ? MISSILE ENTRANT le Hwasong-12
L’armée nord-coréenne a expliqué que son projet concernait quatre Hwasong-12 qui s’abîmeront à 30 ou 40 km de Guam.
Lors du dernier test en mai, ce missile de portée intermédiaire (IRBM) avait parcouru environ 787 km. Il avait été tiré à un angle élevé, et a, selon les experts, une portée maximale d’environ 5000 km. Ce qui met Guam, à quelque 3300 km des bases de missiles nord-coréennes, largement à sa portée.
Par contre, le Hwasong-12 n’est pas le plus précis des missiles avec sa technologie similaire à celle de l’URSS des années 1970.
INTERCEPTEUR NUMÉRO UN SM-3
En cas de tirs effectifs, les capacités balistiques américaines dans la région seront mises à l’épreuve. Le Japon a prévenu par le passé qu’il abattrait tout missile nord-coréen qui menacerait son territoire. Tokyo comme Washington sont dotés du système de missiles intercepteurs Standard Missile-3. INTERCEPTEUR NUMÉRO DEUX THAAD
Washington a déjà déployé le puissant bouclier antimissile THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) dans la région Asie-Pacifique.
Comme le SM-3, le système utilise l’énergie cinétique de l’intercepteur pour détruire la cible, par la force de l’impact, et a été testé avec succès contre un IRBM pour la première fois en Alaska le mois dernier.
Mais l’interception se produit dans la phase « terminale » du vol et il est peu vraisemblable que les batteries basées en Corée du Sud et au Japon soient efficaces.