Le Journal de Montreal

Si Kim Jong-un s’attaque à Guam, « il le regrettera » – Donald Trump

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Washington | (AFP) L’escalade verbale s’est poursuivie hier entre Washington et Pyongyang après de nouvelles menaces de Donald Trump de recourir à la force contre la Corée du Nord, alimentant une inquiétude internatio­nale grandissan­te sur les risques d’un conflit armé.

Depuis son golf de Bedminster, au New Jersey, où il passe des vacances, le président américain a persisté dans le registre belliqueux adopté depuis trois jours : « S’il fait quoi que ce soit visant Guam, ou un autre territoire américain, ou un allié des États-Unis, il le regrettera vraiment et il le regrettera rapidement », a-t-il lancé, évoquant le jeune leader nord-coréen.

« ODIEUX FANATIQUE »

Pyongyang, dans le même temps, qualifiait Donald Trump d’« odieux fanatique de la guerre nucléaire » par la voix de l’agence officielle nord-coréenne KCNA.

« Trump est en train de mener la situation dans la péninsule coréenne au bord d’une guerre nucléaire », a ajouté KCNA.

Cette montée des tensions entre les États-Unis et la Corée du Nord pèse sur les marchés financiers et inquiète de nombreux dirigeants mondiaux. « Je ne vois pas de solution militaire à ce conflit (...) Je considère l’escalade verbale comme une mauvaise réponse », a mis en garde hier la chancelièr­e allemande Angela Merkel.

La nervosité a également gagné Moscou où le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov s’est dit « très inquiet » des risques de conflit « très élevés » entre les ÉtatsUnis et la Corée du Nord.

« Il est clairement temps pour toutes les parties de se concentrer sur les moyens de faire baisser les tensions », a renchéri Stéphane Dujarric, le porte-parole du secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

SOURDE OREILLE

Mais hier, Donald Trump est resté sourd aux appels à la retenue. Son attitude ne contribue-t-elle pas à faire monter la tension à un niveau dangereux ? « Mes détracteur­s disent cela parce que c’est moi. Si quelqu’un disait exactement la même chose, ils diraient “Quelle grande déclaratio­n !” », a-t-il répondu, assurant que des « dizaines de millions d’Américains » étaient heureux qu’un président « parle enfin haut et fort » pour leur pays.

NUANCES

Un responsabl­e de la Maison-Blanche a toutefois indiqué qu’il ne fallait pas voir dans les propos de Donald Trump le signe d’une action militaire imminente.

« Il y a des plans militaires pour à peu près toutes les crises du globe (...) Ces plans sont continuell­ement mis à jour et présentent des options au président. Il n’y a rien de nouveau », a dit ce responsabl­e sous couvert d’anonymat.

L’armée américaine a indiqué hier être « prête à combattre » si le président américain en donnait l’ordre.

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PHOTO AFP Depuis son golf de Bedminster, au New Jersey, où il passe des vacances, Donald Trump a affirmé que des « dizaines de millions d’Américains » étaient heureux qu’un président américain « parle enfin haut et fort » pour leur pays et ses alliés.

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