Le Journal de Montreal

Une commotion signée Marianne St-Gelais

La meneuse de l’équipe canadienne est forcée de renoncer aux sélections olympiques

- Alain Bergeron ABergeronJ­DQ

Sans même se présenter à l’aréna Maurice-Richard, Marianne St-Gelais a créé le plus gros impact à la première journée des sélections olympiques de patinage de vitesse de courte piste hier, à Montréal.

Impliquée dans une chute à l’entraîneme­nt vendredi, la principale actrice de l’équipe canadienne féminine a convenu de faire l’impasse sur ces sélections par mesure préventive « en raison de symptômes modérés liés à une commotion cérébrale », selon l’annonce faite par Patinage de vitesse Canada (PVC) à une heure du lancement des compétitio­ns.

« Ce n’est jamais l’idéal. Tu veux toujours prouver à tout le monde ce que tu vaux. Tu veux être sélectionn­é en passant par la grande porte. Marianne est triste parce qu’elle est blessée, mais elle est fâchée parce qu’elle ne peut pas embarquer sur la glace pour patiner contre les filles et montrer que c’est elle la meilleure », a partagé son conjoint Charles Hamelin, au terme de sa journée de travail marquée d’une double deuxième position dans les finales du 1500 m et 500 m.

UNE FORMALITÉ

Que le Canada se rassure, St-Gelais patinera aux Jeux olympiques de Pyeongchan­g en février prochain. Avec son titre de vice-championne du monde, son championna­t de la saison à l’épreuve du 500 m et ses huit podiums en 10 épreuves individuel­les en Coupe du monde, l’hiver dernier, la demande d’exemption qu’elle a déposée en conformité avec le processus de sélection devrait atténuer n’importe quel étourdisse­ment.

Selon les allusions entendues durant la journée d’hier, une décision favorable à son endroit était déjà prise par le comité haute performanc­e. « Les athlètes connaissen­t le processus et savent que Marianne est notre meilleur potentiel de médaille aux Jeux. Ce serait surprenant qu’il y ait un appel contre notre décision, même s’il y en a déjà eu par le passé », a dit l’entraîneur-chef de l’équipe féminine, Frédéric Blackburn, en répétant que le système de sélection élaboré par PVC « protège nos meilleurs athlètes pour les avoir au niveau internatio­nal ».

« Avec les succès que Marianne a eus par le passé dans toutes les distances, c’est presque une formalité. Si quelqu’un en appelle contre ça, elle peut faire appel et elle va gagner », estime Blackburn.

DES CONSÉQUENC­ES

Le forfait de la triple médaillée olympique limite toute autre prétendant­e à se prévaloir de la seule demande d’exemption qui peut être accordée. Désormais, les trois premières au classement final de ces sélections iront à Pyeongchan­g avec St-Gelais. Il en restera une autre à identifier.

Celle qui aurait terminé quatrième dans des circonstan­ces normales aboutira plutôt au cinquième rang et devra se soumettre au jeu de la roulette russe avec le choix discrétion­naire que se réserve la haute direction de l’équipe.

Cette commotion cérébrale ne causera pas des maux de tête qu’à la triple médaillée olympique…

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PHOTO AGENCE QMI, JOËL LEMAY Malgré son forfait aux présentes sélections olympiques à Montréal, Marianne St-Gelais (photograph­iée ici mercredi dernier à l’entraîneme­nt) sera de l’équipe canadienne aux prochains Jeux de Pyeongchan­g.
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