Le Journal de Montreal

Nouvelles hausses de salaire

Les policiers de la Ville de Montréal auront aussi droit à des primes pouvant atteindre 12,5 % de leur revenu

- LAURENCE HOUDE-ROY

Un patrouille­ur avec six années d’ancienneté gagnera 10 000 $ de plus par année d’ici 2021, en vertu de la nouvelle convention collective des policiers de Montréal alors qu’un capitaine engrangera quant à lui 13 000 $ de plus.

Le Journal a calculé l’évolution d’ici 2021 de l’ensemble des salaires des policiers syndiqués en fonction des augmentati­ons salariales que Montréal leur a consenties à la suite d’une négociatio­n de plusieurs mois de leur nouveau contrat de travail.

La hausse de salaire est rétroactiv­e à 2015. Il n’a pas été possible de savoir hier si les policiers recevront un chèque à cet effet.

En plus de leur salaire de base (voir tableau), les policiers ont obtenu que leur « prime de métropole » soit majorée graduellem­ent passant de 4 à 7,5 % du salaire d’ici les quatre prochaines années.

Montréal leur attribue également une « prime de niveau de service » de 5 % qui sera aussi implantée graduellem­ent d’ici 2020.

Personne à la Ville ni au Service de police n’était disponible hier pour expliquer combien de policiers toucheront ces primes et quels en sont les critères.

Les policiers devront toutefois augmenter leurs cotisation­s salariales au régime de retraite, passant de 7 à 13,75 %, pour qu’il y ait un partage 50/50 entre l’employeur et les employés dans le financemen­t du régime.

NÉGOCIATIO­NS

Les policiers de Montréal étaient sans convention collective depuis 2014. Depuis 2015, ils portaient notamment des pantalons de camouflage en guise de moyen de pression.

Ils ont également perturbé des événements importants comme l’illuminati­on du pont Jacques-Cartier dans le cadre des fêtes du 375e anniversai­re de Montréal, ce qui avait soulevé la colère du maire Denis Coderre. Ce dernier avait ordonné la tenue d’une reprise du spectacle.

CADETS

La Ville et les policiers en sont finalement venus à une entente qui a été entérinée à 95 % par les policiers jeudi dernier, ce qui a mis fin à trois ans de bras de fer.

La Ville de Montréal a dévoilé hier certains détails de ce nouveau contrat de travail valide jusqu’en 2021, mais ni la Ville ni le SPVM ne veulent en dire davantage tant que la convention n’est pas adoptée par le conseil municipal.

Par ailleurs, Montréal estime qu’elle fera des économies de 6,2 millions $ annuelleme­nt en attribuant aux cadets une partie de la gestion de la circulatio­n autour des chantiers de constructi­on plutôt qu’aux policiers, qui accompliss­aient cette tâche à 60 $ de l’heure en temps supplément­aire.

Les cadets seront payés quatre fois moins cher que les policiers et pourront accomplir jusqu’à 75 % des heures de surveillan­ce pour les chantiers moins complexes.

AUTRES QUESTIONS

Certaines questions restent toutefois sans réponses, puisque selon le SPVM, les cadets ne travaillen­t actuelleme­nt à temps plein qu’en été. Le Service de police n’a pas voulu dire hier si davantage de cadets seront embauchés pour effectuer la gestion de la circulatio­n à l’extérieur de la période estivale.

Newspapers in French

Newspapers from Canada