Le Journal de Montreal

Séquence noire pour les forces de l’ordre

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QUÉBEC | Depuis le 1er mai au Québec, cinq policiers ont mis fin à leurs jours et un autre a tenté l’irréparabl­e, ce qui l’a laissé avec de lourdes séquelles.

L’événement le plus récent est survenu hier dans un poste de police du quartier Anjou, à Montréal. Une policière a mis fin à ses jours avec son arme de service (voir autre texte).

Il s’agit d’une mauvaise séquence qui affecte énormément Jacques-Denis Simard, directeur général de la Maison La Vigile, un centre d’aide pour intervenan­ts en situation d’urgence en détresse.

L’ancien policier ne le dira jamais assez : il ne faut pas hésiter à demander de l’aide. Le cas d’Alexandre Dubois est, selon lui, une accumulati­on de beaucoup de fatigue.

« Cette histoire de contravent­ion n’est probableme­nt pas le seul élément qu’il vivait, fait valoir M. Simard. Il travaillai­t beaucoup, il était très vaillant et il y a une certaine fatigue reliée à ça. Quand tu donnes des constats d’infraction, souvent tu es mal reçu par les personnes. »

SIGNAUX DE DÉTRESSE

Selon Lucie Pelchat, de l’Associatio­n québécoise de prévention du suicide (AQPS), les signaux de détresse peuvent être différents chez les hommes – ils sont moins associés à des idées suicidaire­s –, mais sont tout de même perceptibl­es.

« Il y a plus de colère, d’irritabili­té et d’impatience, indique-t-elle. Il peut y avoir aussi un surinvesti­ssement au travail », observe-t-elle.

L’EXEMPLE DE MONTRÉAL

Tous les services de police devraient, selon Mme Pelchat, avoir un programme pour les employés.

Elle cite en exemple le Service de police de Montréal, où la mise en place d’un programme a permis une diminution de 79 % des suicides chez ses membres.

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