Un incendie détruit l’école spécialisée
Des travaux de 16 000 $ venaient d’y être réalisés
Une école spécialisée du Centredu-Québec accueillant une quarantaine d’élèves handicapés ou autistes et qui venait de bénéficier d’importants investissements a été réduite en cendres, hier, par un incendie à quelques jours de la rentrée.
« Je suis extrêmement peinée, c’est tout notre travail qui part en cendres », déclarait hier soir d’une voix émue l’enseignante Cyndie Grégoire alors qu’elle regardait les flammes dévorer l’école Le Rucher située à Sainte-Sylvère.
Le feu, qui s’est déclenché en milieu d’après-midi, aurait été occasionné par des travaux de recouvrement de la toiture. L’incendie n’a fait aucune victime puisque la quinzaine de jeunes du camp de jour qu’accueillait l’école se trouvaient dans la cour. Ils ont rapidement été évacués vers la Maison des Jeunes.
« Il s’agissait du seul établissement spécialisé de ce genre sur notre territoire, c’est désolant et cela tombe au pire moment, à 12 jours de la rentrée », regrettait Pascal Blondin, le secrétaire général de la Commission scolaire de la Riveraine.
Les membres de la commission prévoyaient de se réunir ce matin pour voir comment réaffecter les 42 élèves de l’établissement. La tâche sera difficile, car les enfants de l’école souffrent de différentes limitations et ont besoin de matériel spécialisé et d’espaces accessibles.
INAUGURATION
« C’est terrible, nous venions tout juste d’inaugurer une nouvelle salle sensorielle à 10 000 $ en mars et de rénover le gymnase pour 6000 $ en mai », précisait Cyndie Grégoire.
Ces investissements avaient pu être financés grâce à la bonne fortune de l’établissement, qui avait d’abord remporté un concours organisé par l’émission Votre beau programme diffusée sur ICI Radio-Canada Télé avant de voir son équipe gagner la course Le Grand Défi Pierre Lavoie.
Hier, le vent semblait avoir tourné pour l’école Le Rucher, ses élèves et la trentaine de personnes qui y travaillent.
« Je suis supposée reprendre le travail la semaine prochaine et je n’ai aucune idée où je vais aller ni avec quelle équipe je vais travailler, expliquait Cyndie Grégoire. Ce que je sais, c’est que ma classe me suivra et c’est l’essentiel pour moi, car ce sont sept enfants autistes que je ne peux pas abandonner. »