Une centaine d’enfants tués dans les inondations
Une semaine de deuil national à la Sierra Leone
FREETOWN | (AFP) Les habitants de Sierra Leone pleuraient hier leurs morts, dont plus de 100 enfants, emportés par les coulées de boue et les inondations qui ont frappé Freetown tôt lundi matin.
Les drapeaux ont été mis en berne pour une semaine de deuil national sur les bâtiments publics du pays. À midi, une minute de silence a été observée dans la capitale.
Alors que l’aide internationale commence à arriver 48 heures après la catastrophe pour aider les milliers de survivants désormais sans abris et que les efforts se poursuivaient pour retrouver les corps de 600 disparus, parfois à l’aide d’engins de chantier, parfois avec des outils de fortune.
À la morgue centrale, où règne une odeur pestilentielle, des habitants tentaient d’identifier leurs proches dans des amas de corps.
Cette catastrophe, une des pires de l’histoire du pays, causée par trois jours de pluie torrentielle, a fait plus de 300 morts à Freetown dans la nuit de dimanche à lundi, selon la Croix-Rouge locale.
Les victimes qui n’ont pas pu être identifiées hier seront enterrées dans la localité proche de Waterloo aujourd’hui et demain, aux côtés des tombes de personnes décédées pendant l’épidémie du virus Ebola (4000 morts en Sierra Leone en 2014 et 2015).
RÉPONSE INTERNATIONALE
L’aide internationale commence à arriver : l’ambassade d’Israël au Sénégal a envoyé 20 000 portions de nourriture et « de l’eau propre, des couvertures et d’autres produits nécessaires vont suivre ».
Le Programme alimentaire mondial de l’ONU a également commencé à distribuer de l’aide à 7500 personnes.
La Croix-Rouge a quant à elle débloqué 275000 dollars pour les opérations de recherche et pour apporter les premiers secours à quelque 9000 habitants de Freetown.