Québec mise surtout sur les gouverneurs américains
Devant la nature « imprévisible » de Donald Trump, le gouvernement du Québec mise surtout sur les gouverneurs des États américains en vue de la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
« M. Trump, je pense que vous avez vu […] qu’il est un petit peu imprévisible », a déclaré la ministre québécoise des Relations internationales, Christine St-Pierre, pendant que s’ouvrait, à Washington, la première ronde de renégociation de l’ALENA. « Mais nous, a continué Mme St-Pierre […], nos relations, on les fait surtout avec les États américains avec lesquels nous sommes partenaires. »
Devant les journalistes qui l’attendaient à l’entrée du Conseil des ministres, à Québec, la ministre St-Pierre s’est montrée confiante. « On n’est pas inquiets. On est très, très rigoureux dans notre approche. Nous avons travaillé très fort, a-t-elle raconté. Lorsqu’on se prépare à un examen, on étudie. Bien nous, depuis des mois, nous sommes sur le terrain. »
TRAVAILLER FORT
Au cours des derniers mois, le gouvernement du Québec a multiplié les rencontres bilatérales. Philippe Couillard, qui était à Washington en juin dernier, se rendra à Charlottetown (Îledu-Prince-Édouard), les 27 et 28 août, afin de participer à la 41e Conférence annuelle des gouverneurs de la Nouvelle-Angleterre et des premiers ministres de l’Est du Canada.
Le premier ministre du Québec entend profiter de l’occasion pour promouvoir l’intégration économique entre les partenaires canadiens et américains. « Il faut travailler très fort pour faire comprendre aux Américains que le libreéchange, il est bon aussi pour eux, a relaté Mme St-Pierre. Il y a 35 États américains qui ont comme premier marché le Canada. Alors, lorsque vous parlez à des gouverneurs qui ont comme premier marché le Canada […] [et] aussi le Québec, ils y tiennent à l’accord de libre-échange. »
Aux États-Unis, pas moins de 14 millions d’emplois dépendent du libreéchange, a souligné la ministre. De ce nombre, neuf millions dépendent du libre-échange avec le Canada, puis cinq millions avec le Mexique.
« On sent que les gouverneurs américains voient cet enjeu-là comme un enjeu important », a résumé Mme St-Pierre.