Le Journal de Montreal

Les détaillant­s québécois exigent l’équité fiscale

- PIERRE COUTURE

Alors que débutent les discussion­s sur le renouvelle­ment de l’ALENA, les détaillant­s québécois demandent à Québec et à Ottawa de mieux encadrer le commerce en ligne transfront­alier.

« Nos gouverneme­nts doivent s’ajuster. La loi fédérale actuelle, qui date de 1920, provoque une iniquité fiscale qui s’accélère », déplore le président-directeur général du Conseil québécois du commerce au détail (CQCD), Léopold Turgeon.

Selon ce dernier, Québec et Ottawa manquent de cohérence alors que les taxes de vente (TPS et TVQ) non perçues auprès des géants du commerce en ligne étrangers fragilisen­t l’économie québécoise. Des revenus qui ne sont pas réinvestis dans les services aux citoyens.

Le CQCD estime que les lois et les règlements actuels provoquent une iniquité fiscale d’un milliard $ par des taxes non perçues au Canada.

Pour le Québec, le manque à gagner annuel tournerait autour de 300 millions $.

Le CQCD craint également que la Maison-Blanche rehausse le seuil d’exemption fiscale de 20 $ US à 800 $ US sur les biens achetés par les consommate­urs canadiens dans les commerces américains.

Cette situation ne ferait qu’amplifier, selon M. Turgeon, les problèmes de perception de taxes par les grands détaillant­s en ligne.

RIEN NE BOUGE

Ce n’est pas la première fois que le CQCD dénonce cette iniquité fiscale dont se disent victimes les détaillant­s québécois.

Le CQCD dit avoir approché le gouverneme­nt du Québec à plusieurs reprises au cours des dernières années pour dénoncer ce problème.

Or, rien ne bouge depuis quatre ans, a fait valoir le président qui parle au nom des détaillant­s québécois.

L’an dernier, le secteur du commerce au détail a généré des ventes de 113 milliards $ au Québec, employant près de 500 000 travailleu­rs.

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