La religion Elvis
LE JOURNAL À GRACELAND
MEMPHIS | Quatre heures plus tard, le visiteur est épuisé. Pourtant, il n’a pas encore visité le Lisa Maria, le Boeing 727 d’Elvis, le Hound Dog 2 ainsi que le musée consacré aux enregistrements du King.
Entre-temps, on a fait le tour de Graceland avec sa touchante plongée dans les années 70 et sa décoration de bleu et de jaune, on a visité la « Jungle Room » où Elvis a enregistré les deux derniers albums de sa carrière, on s’est attardé dans le bureau de Vernon, on s’est recueilli dans le Jardin des méditations où Elvis repose avec son père et sa mère.
Puis, on traverse l’Elvis Presley Boulevard et c’est là que ça devient Disneyland. Ou Elvisland.
UN MILLIARD
Le centre commercial cheapo qui était là quand j’ai couvert les funérailles d’Elvis le 18 août 1977 et qu’on avait rafistolé il y a dix ans pour accueillir un hôtel et les studios de Sirius Elvis a été acheté et rasé par Elvis Presley Entreprises. Ne reste qu’un champ qui va sans doute finir en parking.
À la place, on a investi près d’un milliard et construit une série de musées qui donnent le tourniquet tellement les éléments d’exposition sont nombreux et spectaculaires. Neuf en tout.
On passe des jumpsuits qui racontent la période Vegas d’Elvis au musée des voitures possédées par Elvis à un moment ou l’autre.
Autre musée pour les Harley Davidson, la moto favorite du chanteur, puis les années cinéma, la mode et le design de ses vêtements civils. Partout, on retrouve des documents signés par Elvis ou son père Vernon.
Un cours d’histoire en accéléré. Avec en prime, dans chaque musée ou chaque salle du musée c’est selon, des magasins et des boutiques bondés de souvenirs et d’objets divers. Le tout offert à un prix raisonnable.
Graceland s’est rappelé que les fans d’Elvis sont issus de la classe moyenne. Mais il y a tellement de choses à acheter qu’on saute vite la centaine de dollars.