Belle gueule !
La cuisine asiatique est plus populaire que jamais et cela ne se dément pas. Il est donc logique que les partenaires du restaurant Jatoba aient souhaité offrir un petit frère plus accessible…
Malgré tout, les prix peuvent vite s’envoler si vous ne résistez pas aux nombreuses tentations. Malgré tout, le restaurant Kozu a de la gueule.
STYLE DE RESTAURANT
Restaurant de cuisine asiatique, dans l’air du temps, avec des préparations joliment présentées. Le local est très bien aménagé, le menu est varié, les vins, sakés et cocktails sont intéressants.
DÉCOR
Juxtaposition de textures, de couleurs, de matériaux… du cuir, du bois, de la céramique. Franchement une réussite. Des banquettes confortables, des plantes et de la lumière à profusion. Cuisine ouverte en partie sur le local, affublée d’un long comptoir. Tout cela est bien joli, surtout avec les luminaires originaux. Petit problème de climatisation, toutefois. Nous avons eu très chaud et très froid par moment.
AMBIANCE
Bien agréable, si ce n’était de l’odeur des préparations qui embaume un peu trop les narines et qui finit par énerver. L’odeur de jus de poisson n’est pas évidente pour avoir une belle harmonie olfactive, atténuant malheureusement le plaisir. C’est bien d’être beau, mais c’est mieux si en plus tu sens bon…
CLIENTÈLE
Du monde, du monde et du monde. Des couples bien sûr puisque la place favorise, selon moi, les premières rencontres. Aussi des petits groupes puisqu’il est facile de déposer les plats au centre de la table et de picorer. Les fins de semaine, il est préférable de réserver.
LE REPAS
Kozu Slaw. Salade de mangue, papaye verte, concombre et coriandre, oignon rouge, sauce soya aux agrumes, noix de cajou. La texture est intéressante, la saveur, selon moi, est un peu fade. Ça manque de punch, rien de transcendant.
Gyosa. Dumplings poêlés au porc et aux crevettes, sauce soya au vinaigre de chiang kiang et sambal. Parfaitement poêlés, texture délicate de la pâte et de la farce. Par contre, je vous mets au défi d’y reconnaître la crevette tellement l’ail impose sa saveur. Sans cet excès, ce serait vraiment délicieux.
Chou-fleur rôti, vinaigrette au shiso acidulé. Pour l’adjectif acidulé, nous nous attendions à de la saveur et du contraste. Ce fut d’une incroyable fadeur, une déception totale. Mal rôti, sans assaisonnement ou presque, cuisson défaillante.
Tataki de thon rouge saisi, Shimiji mariné, wakame et julienne de concombre à l’échalote croustillante, soya acidulé et wasabi frais. La qualité du thon est extraordinaire, ça fond en bouche. Pour le reste, c’est agréable, surtout les champignons marinés et les échalotes croustillantes.
Saumon poêlé au sésame et sansho, avocat à la poudre de yuzu et fleur de sel. La texture de ce saumon ne restera pas dans les annales de la cuisine. C’était sec et compact en surface et la garniture et la sauce n’ont pas sauvé la mise. Là encore, tout cela est bien fade.
Deux desserts, un au chocolat, un autre aux fruits rouges, dans le même moule, pour conclure un repas en deçà de mes attentes. Tout juste trois étoiles. On espère mieux de la part d’un chef (Olivier Vigneault) pourtant bourré de talent.
LE SERVICE
Gentil, serviable.