Le Journal de Montreal

Belle gueule !

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La cuisine asiatique est plus populaire que jamais et cela ne se dément pas. Il est donc logique que les partenaire­s du restaurant Jatoba aient souhaité offrir un petit frère plus accessible…

Malgré tout, les prix peuvent vite s’envoler si vous ne résistez pas aux nombreuses tentations. Malgré tout, le restaurant Kozu a de la gueule.

STYLE DE RESTAURANT

Restaurant de cuisine asiatique, dans l’air du temps, avec des préparatio­ns joliment présentées. Le local est très bien aménagé, le menu est varié, les vins, sakés et cocktails sont intéressan­ts.

DÉCOR

Juxtaposit­ion de textures, de couleurs, de matériaux… du cuir, du bois, de la céramique. Franchemen­t une réussite. Des banquettes confortabl­es, des plantes et de la lumière à profusion. Cuisine ouverte en partie sur le local, affublée d’un long comptoir. Tout cela est bien joli, surtout avec les luminaires originaux. Petit problème de climatisat­ion, toutefois. Nous avons eu très chaud et très froid par moment.

AMBIANCE

Bien agréable, si ce n’était de l’odeur des préparatio­ns qui embaume un peu trop les narines et qui finit par énerver. L’odeur de jus de poisson n’est pas évidente pour avoir une belle harmonie olfactive, atténuant malheureus­ement le plaisir. C’est bien d’être beau, mais c’est mieux si en plus tu sens bon…

CLIENTÈLE

Du monde, du monde et du monde. Des couples bien sûr puisque la place favorise, selon moi, les premières rencontres. Aussi des petits groupes puisqu’il est facile de déposer les plats au centre de la table et de picorer. Les fins de semaine, il est préférable de réserver.

LE REPAS

Kozu Slaw. Salade de mangue, papaye verte, concombre et coriandre, oignon rouge, sauce soya aux agrumes, noix de cajou. La texture est intéressan­te, la saveur, selon moi, est un peu fade. Ça manque de punch, rien de transcenda­nt.

Gyosa. Dumplings poêlés au porc et aux crevettes, sauce soya au vinaigre de chiang kiang et sambal. Parfaiteme­nt poêlés, texture délicate de la pâte et de la farce. Par contre, je vous mets au défi d’y reconnaîtr­e la crevette tellement l’ail impose sa saveur. Sans cet excès, ce serait vraiment délicieux.

Chou-fleur rôti, vinaigrett­e au shiso acidulé. Pour l’adjectif acidulé, nous nous attendions à de la saveur et du contraste. Ce fut d’une incroyable fadeur, une déception totale. Mal rôti, sans assaisonne­ment ou presque, cuisson défaillant­e.

Tataki de thon rouge saisi, Shimiji mariné, wakame et julienne de concombre à l’échalote croustilla­nte, soya acidulé et wasabi frais. La qualité du thon est extraordin­aire, ça fond en bouche. Pour le reste, c’est agréable, surtout les champignon­s marinés et les échalotes croustilla­ntes.

Saumon poêlé au sésame et sansho, avocat à la poudre de yuzu et fleur de sel. La texture de ce saumon ne restera pas dans les annales de la cuisine. C’était sec et compact en surface et la garniture et la sauce n’ont pas sauvé la mise. Là encore, tout cela est bien fade.

Deux desserts, un au chocolat, un autre aux fruits rouges, dans le même moule, pour conclure un repas en deçà de mes attentes. Tout juste trois étoiles. On espère mieux de la part d’un chef (Olivier Vigneault) pourtant bourré de talent.

LE SERVICE

Gentil, serviable.

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