Le Journal de Montreal

APRÈS LE SKI, 100 000 POULES L’ATTENDENT !

Étoile montante en ski alpin, Valérie Grenier s’inspire de l’entreprise familiale

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Championne du monde en descente chez les juniors, le ski alpin offre tout son avenir à Valérie Grenier. En prime, aucune autre skieuse de la Coupe du monde n’entend un concert aussi inspirant que celui qui lui vient de l’entreprise familiale : plus de 100 000 poules la réclament déjà après sa carrière !

Vite promue dans l’équipe canadienne de Coupe du monde en 2015-2016, elle a appris son ski avec le club du Mont-Tremblant où ses parents possèdent un condo, mais c’est d’abord à leur ferme de Saint-Isidore dans l’Est ontarien qu’elle s’est initiée au sens du travail.

« Je sais qu’ils ont toujours travaillé fort pour apprendre leur métier. Ça m’a montré la définition de travailler fort et de comprendre ce que ça prend pour avoir du succès. Peu importe ce que tu fais, il faut que tu travailles. Quand mes parents m’ont inscrite au ski, ils n’avaient eux-mêmes jamais fait de compétitio­n, mais leur passion m’a poussée à vouloir devenir parmi les meilleures », explique l’athlète de 20 ans.

UNE RELÈVE ASSURÉE

Gabriel Grenier et Nathalie Bourdon gèrent une entreprise bien en vue de la communauté de Saint-Isidore, à une quarantain­e de minutes de la frontière québécoise. Tout le monde connaît la ferme avicole Grenier qui produit des oeufs depuis quatre génération­s.

Leur fille Valérie entretient l’attachemen­t pour leurs milliers de volailles. Avec son frère Francis, qui achève des études en administra­tion à l’Université d’Ottawa, la relève de la compagnie est déjà assurée.

« Francis connaît déjà tout. Il est vraiment bon. Il a l’intention de diriger l’entreprise plus tard et il me dit qu’il va être là pour moi aussi. Honnêtemen­t, c’est ce que je veux faire après ma carrière et je suis chanceuse d’avoir cet avenir qui m’attend. C’est un peu moins stressant de savoir que j’ai déjà des plans. Mes parents et mon frère me disent toujours qu’ils seront là pour moi, pour tout m’apprendre et m’aider », affirme la seule skieuse canadienne à avoir partagé la dernière saison dans les épreuves techniques et de vitesse.

DIFFICILE DE VIVRE ÉLOIGNÉE

À 21 ans en octobre prochain, sa carrière dans l’élite internatio­nale du ski alpin débute à peine. Elle compte déjà 37 départs en Coupe du monde, dont sa 16e place à la descente de Lake Louise en décembre dernier, et une 11e place au combiné des championna­ts du monde à Saint-Moritz.

Durant cette année olympique et la prochaine décennie qui s’ouvre à elle, tout lui reste à faire. Peu importe sur quelle montagne, les pépiements de ses milliers de poussins l’accompagne­ront toujours en pensée.

« Tout ça me manque parce que je suis toujours partie de la maison et je le ressens aussi de la part de ma famille. Ma mère et moi, on est vraiment proches. Je la considère comme l’une de mes meilleures amies et je peux lui dire pratiqueme­nt n’importe quoi. Ce n’est pas facile de partir aussi souvent. Maintenant, je suis tellement habituée de voyager que je connais les sentiments que ça provoque, alors je suis de plus en plus capable de vivre avec… »

 ?? PHOTO COURTOISIE FAMILLE GRENIER ?? L’étoile montante du ski alpin canadien, Valérie Grenier (à droite), nourrit depuis son enfance une passion pour l’entreprise familiale avicole aux côtés de son frère Francis (à gauche) et de ses parents, Nathalie Bourdon et Gabriel Grenier.
PHOTO COURTOISIE FAMILLE GRENIER L’étoile montante du ski alpin canadien, Valérie Grenier (à droite), nourrit depuis son enfance une passion pour l’entreprise familiale avicole aux côtés de son frère Francis (à gauche) et de ses parents, Nathalie Bourdon et Gabriel Grenier.

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