Le Journal de Montreal

HEBERT COMME LE BON VIN

Le secondeur de 36 ans est en route vers la meilleure saison de sa carrière dans la LCF

- Mathieu Boulay MBoulayJDM mathieu.boulay @quebecorme­dia.com

Pendant le dernier camp d’entraîneme­nt des Alouettes, on se demandait si Kyries Hebert serait encore capable de livrer la marchandis­e alors qu’il est âgé de 36 ans. Après les sept premiers matchs de son équipe, on peut dire qu’il a réussi à faire taire ses dénigreurs.

Le secondeur est actuelleme­nt au troisième rang de la Ligue canadienne pour le nombre de plaqués défensifs avec 48. À ce rythme, il battra facilement sa marque personnell­e de 78 qu’il avait établie l’an dernier.

« Je l’ai dit à plusieurs reprises que je suis atteint du syndrome Benjamin Button ou que j’ai bu dans la fontaine de Jouvence, mais on ne m’a pas écouté, a indiqué Kyries Hebert lors d’une entrevue avec Le Journal de Montréal hier. Je me sens bien et je joue bien, mais je ne suis pas seul sur le terrain.

« C’est une affaire d’équipe. Si tout le monde est au bon endroit et que mes coéquipier­s prennent leurs responsabi­lités, ça rend mon boulot beaucoup plus facile. »

Il attribue ses excellente­s statistiqu­es à un changement de rôle au sein de l’unité défensive.

« Contrairem­ent à l’an dernier où j’ai raté quelques rencontres, je suis toujours sur le terrain, mais à des positions différente­s, a précisé Hebert. Ça me permet de bien voir le ballon et de faire des jeux. »

Par contre, il ne pavoise pas. En tant que vétéran, il est bien conscient que la route est encore longue avant la fin de la campagne.

« C’est important que je sois concentré sur ce qui s’en vient, surtout après avoir connu un bon départ, a ajouté Hebert. Je veux mettre l’accent sur ce que je peux faire pour aider la défense à connaître du succès. »

UNE SEULE MISSION

Au cours des dernières saisons, Hebert était utilisé en défense, mais aussi au sein des unités spéciales. Cette année, ses entraîneur­s ont voulu qu’il se concentre uniquement sur son boulot de secondeur.

« Je crois que ça me permet d’être plus efficace. Je me sens plus énergique lorsque vient le temps de contrer l’attaque de nos rivaux, a admis l’Américain. Habituelle­ment, je demeurais sur le jeu après avoir couru 60 verges pour tenter de rabattre le retourneur adverse au sol.

« Par contre, je dois dire que c’est difficile pour moi de demeurer sur les lignes de côté lorsque notre botteur et mes autres coéquipier­s se dirigent vers le terrain. Cette saison, je souhaitais atteindre le plateau des 150 plaqués sur les unités spéciales en carrière, mais j’ai sacrifié cet objectif pour le bien de mon équipe.

« Si ça pouvait nous permettre de remporter le titre de la section Est, ce serait génial. »

L’IDENTITÉ DE SON UNITÉ

L’entraîneur-chef Jacques Chapdelain­e et le coordonnat­eur défensif Noel Thorpe ne sont pas surpris par les succès du numéro 34 depuis le début de la saison.

« C’est un compétiteu­r incroyable, a mentionné Thorpe. Tant que le dernier sifflet du match n’a pas été entendu, il va tout donner ce qu’il a dans le réservoir.

« Son attitude est exemplaire. Avec son style physique, il représente l’identité que nous voulons donner à notre unité. Il est un bon exemple pour ses coéquipier­s. »

« Kyrries est un gars qui prend soin de son physique, a ajouté Chapdelain­e. Le Bon Dieu lui a sûrement donné une bonne génétique pour lui permettre d’être encore avec nous. »

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Kyries Hebert donne tout ce qu’il a dans les entraîneme­nts comme dans les matchs.
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