Le Journal de Montreal

Radar et satellite pour réduire la vitesse

Le personnel a un oeil sur tous les navires du Golfe dans l’espoir d’éviter les collisions avec des baleines noires

- ANNE CAROLINE DESPLANQUE­S

Les gardes-cvtes en poste 24 heures sur 24 pour surveiller les navires dans le golfe du SaintLaure­nt seront bientvt alertés par un système informatiq­ue lorsqu’un bateau dépasse la limite de vitesse imposée pour protéger les baleines.

« Une première version devrait nous être livrée au courant de la semaine prochaine », indique Mathieu Roy, le gestionnai­re du centre de Services de communicat­ions et de trafic maritime (SCTM) de Québec.

Il y a une semaine, Pêches et Océans Canada a imposé une limite de vitesse de 10 noeuds (18,5 km/h) pour les navires de 20 mètres et plus qui circulent dans le golfe du Saint-Laurent afin de réduire les risques de collisions mortelles avec des cétacés.

L’outil de gestion du trafic maritime qu’utilisent les gardes-côtes canadiens n’est toutefois pas prévu pour vérifier automatiqu­ement la vitesse. Les officiers en poste doivent donc surveiller un à un chaque bateau qui circule dans le golfe du Saint-Laurent.

NOUVELLE TÂCHE

« Surveiller la vitesse, c’est un ajout à notre tâche, ce n’est pas quelque chose qu’on faisait », indique M.Roy.

Pour appuyer les gardes-côtes, une équipe de technicien­s travaille à intégrer au système d’informatio­n sur la navigation maritime (INNAV) une applicatio­n de surveillan­ce automatisé­e de la vitesse qui enverra des alertes si un navire dépasse la vitesse réglementa­ire.

En attendant, « c’est 100 % humain », souligne M. Roy.

Ils sont donc une vingtaine d’officiers, tous basés aux Escoumins, sur la CôteNord, à se relayer 24 heures sur 24 et sept jours sur sept. Les yeux rivés sur des cartes maritimes interactiv­es, comme celle ci-dessus, ils s’assurent qu’aucun bateau ne contrevien­t au nouveau règlement.

Les navires apparaisse­nt en temps réel sur les cartes. Le système INNAV permet aux officiers de connaître notamment le nom des bateaux, leurs dimensions, leur vitesse, leur provenance et leur destinatio­n.

Jusqu’à présent, M.Roy indique qu’aucune amende n’a été imposée. « Les navires sont très coopératif­s », dit-il. Les contrevena­nts sont passibles d’une amende allant de 6000 $ à 25 000 $.

TREIZIÈME BALEINE MORTE

Aucune collision entre une baleine et un navire n’a été rapportée depuis l’imposition de la nouvelle limitation de vitesse. Néanmoins, une treizième baleine noire a été retrouvée morte cette semaine, cette fois au large de Cape Cod.

Il s’agissait d’une femelle reproductr­ice connue des scientifiq­ues de l’Aquarium de la Nouvelle-Angleterre à Boston, indique CBC. Née en 1991, elle était mère de cinq baleineaux. Les chercheurs l’avaient baptisée Couplet.

Les scientifiq­ues attendent la tombée de l’ouragan Gert pour procéder à la nécropsie de la carcasse qui permettra de déterminer la cause du décès. Les résultats des précédente­s nécropsies ne sont pas encore connus.

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