Le Journal de Montreal

Un an de prison pour une menace au sabre

Sa détention préventive diminuera beaucoup sa peine

- CLAUDIA BERTHIAUME

Condamné à un an de prison hier, un homme qui a été arrêté en possession d’un sabre japonais après avoir menacé de tuer son ex-conjointe sera libre dans cinq mois.

La sentence imposée à Marc Laroche sera donc trois fois moins longue que celle réclamée par la Couronne.

Lors des observatio­ns sur la peine lundi, Me Oliver Bérard-Riccardell­i avait fait valoir à la juge Lise Gaboury que l’accusé avait bel et bien l’intention de tuer son ex-conjointe lorsqu’il a été arrêté le 9 avril dernier.

« La Cour n’adhère pas à la théorie de la tentative de meurtre qui n’a pas eu lieu en raison de l’interventi­on policière », a tranché la magistrate hier.

Après une relation de trois ans, le résident de Laval acceptait très mal sa rupture avec la dame de 51 ans et ne cessait de lui téléphoner et de se rendre aux endroits qu’elle fréquentai­t dans le but de renouer avec elle.

Il lui a proféré des menaces la veille de son arrestatio­n. Il lui a écrit une lettre de six pages dans laquelle il répétait vouloir la tuer et se suicider ensuite, et il s’est présenté au bar où elle se trouvait, armé d’un katana et d’étoiles chinoises, avait soulevé la Couronne.

Marc Laroche a finalement été arrêté par les policiers de Laval dans le stationnem­ent du bar Le Skratch au terme d’une courte poursuite. Un pistolet à impulsion électrique a été nécessaire pour le maîtriser.

En conséquenc­e, le procureur réclamait trois ans de détention pour l’homme de 56 ans.

Mais plusieurs facteurs ont joué en faveur de l’accusé dans la décision de la juge Gaboury, qui l’a plutôt condamné à un an de prison, hier, au palais de justice de Laval.

PLUS QUE CINQ MOIS À TIRER

Compte tenu de sa détention préventive, il ne lui reste que cinq mois à purger.

Le quinquagén­aire a plaidé coupable, en mai dernier, à des chefs de menaces, harcèlemen­t criminel, conduite dangereuse et possession d’arme dans un dessein dangereux, notamment.

Même s’il a brisé une ordonnance de la cour à de nombreuses reprises en tentant de communique­r avec la plaignante, Marc Laroche n’a jamais commis de voies de fait à son endroit, a souligné la juge.

De plus, il était en dépression majeure lorsqu’il a posé les gestes auxquels il a plaidé coupable. « Lors de l’événement, on est en présence d’un homme malade », a noté la magistrate.

La victime n’était pas présente à la cour lorsque la sentence a été prononcée hier.

 ?? PHOTO COURTOISIE ?? En sortant de prison, Marc Laroche ne pourra pas communique­r avec son exconjoint­e pendant trois ans ni se trouver près de son domicile ou de son travail.
PHOTO COURTOISIE En sortant de prison, Marc Laroche ne pourra pas communique­r avec son exconjoint­e pendant trois ans ni se trouver près de son domicile ou de son travail.

Newspapers in French

Newspapers from Canada