Un an de prison pour une menace au sabre
Sa détention préventive diminuera beaucoup sa peine
Condamné à un an de prison hier, un homme qui a été arrêté en possession d’un sabre japonais après avoir menacé de tuer son ex-conjointe sera libre dans cinq mois.
La sentence imposée à Marc Laroche sera donc trois fois moins longue que celle réclamée par la Couronne.
Lors des observations sur la peine lundi, Me Oliver Bérard-Riccardelli avait fait valoir à la juge Lise Gaboury que l’accusé avait bel et bien l’intention de tuer son ex-conjointe lorsqu’il a été arrêté le 9 avril dernier.
« La Cour n’adhère pas à la théorie de la tentative de meurtre qui n’a pas eu lieu en raison de l’intervention policière », a tranché la magistrate hier.
Après une relation de trois ans, le résident de Laval acceptait très mal sa rupture avec la dame de 51 ans et ne cessait de lui téléphoner et de se rendre aux endroits qu’elle fréquentait dans le but de renouer avec elle.
Il lui a proféré des menaces la veille de son arrestation. Il lui a écrit une lettre de six pages dans laquelle il répétait vouloir la tuer et se suicider ensuite, et il s’est présenté au bar où elle se trouvait, armé d’un katana et d’étoiles chinoises, avait soulevé la Couronne.
Marc Laroche a finalement été arrêté par les policiers de Laval dans le stationnement du bar Le Skratch au terme d’une courte poursuite. Un pistolet à impulsion électrique a été nécessaire pour le maîtriser.
En conséquence, le procureur réclamait trois ans de détention pour l’homme de 56 ans.
Mais plusieurs facteurs ont joué en faveur de l’accusé dans la décision de la juge Gaboury, qui l’a plutôt condamné à un an de prison, hier, au palais de justice de Laval.
PLUS QUE CINQ MOIS À TIRER
Compte tenu de sa détention préventive, il ne lui reste que cinq mois à purger.
Le quinquagénaire a plaidé coupable, en mai dernier, à des chefs de menaces, harcèlement criminel, conduite dangereuse et possession d’arme dans un dessein dangereux, notamment.
Même s’il a brisé une ordonnance de la cour à de nombreuses reprises en tentant de communiquer avec la plaignante, Marc Laroche n’a jamais commis de voies de fait à son endroit, a souligné la juge.
De plus, il était en dépression majeure lorsqu’il a posé les gestes auxquels il a plaidé coupable. « Lors de l’événement, on est en présence d’un homme malade », a noté la magistrate.
La victime n’était pas présente à la cour lorsque la sentence a été prononcée hier.