Le Journal de Montreal

SHAPOVALOV SE SENT D’ATTAQUE

Le Canadien est confiant à quelques jours des Internatio­naux des États-Unis

- Mathieu Boulay MBoulayJDM mathieu.boulay @quebecorme­dia.com

Moins d’une semaine après avoir fait vibrer le Stade Uniprix grâce à un parcours inspiré à la Coupe Rogers, Denis Shapovalov est déjà retombé sur ses pieds et prêt pour son prochain défi : les Internatio­naux des États-Unis.

L’Ontarien a connu une semaine de rêve avec des victoires contre de grosses pointures, dont l’Espagnol Rafaël Nadal. Puis, lors du dévoilemen­t du nouveau classement lundi, il a fait un bond spectacula­ire de la 143e à la 67e place. Malgré cette ascension fulgurante, Shapovalov demeure d’un calme olympien.

« C’est sûr que c’est un changement notable, mais je ne me sens pas comme un joueur qui est au 67e rang, a souligné le principal intéressé à l’occasion d’un point de presse tenu au Stade Uniprix hier. Ce fut une semaine incroyable et je suis le même gars qu’au moment où j’étais parmi les 140 meilleurs.

« Il me reste encore du travail à faire pour sécuriser ma position. Je regarde devant moi pour demeurer dans le top 100 ou même de grimper dans le top 50 d’ici la fin de l’année. »

Avec sa dernière prestation, Shapovalov pourrait être tenté de revoir ses objectifs avec ses entraîneur­s, Martin Laurendeau et sa mère Tessa. Toutefois, il serait surprenant qu’il chambarde son calendrier initial.

« Je vais continuer de disputer des tournois Challenger et d’avoir un mélange avec ceux de l’ATP. Je verrai comment je me sentirai et je jouerai, a-t-il précisé. J’ai encore besoin de m’améliorer pour arriver au niveau des meilleurs au monde. »

PAS DE FAVEUR À NEW YORK

Malgré son énorme bond au classement, Shapovalov devra passer par les qualificat­ions pour accéder au tableau principal des Internatio­naux des États-Unis. Une situation un peu surprenant­e, mais le représenta­nt de l’unifolié n’en fait pas un plat.

« C’est sûr que j’aurais aimé avoir un laissez-passer, mais je comprends aussi le raisonneme­nt des organisate­urs et la Fédération américaine de tennis, qui souhaitent favoriser des joueurs locaux, a mentionné le gaucher de 18 ans. Ils font la même chose que ceux de la Coupe Rogers avec les Canadiens. Il n’y a rien de mal à cela. »

Il s’envolera vers New York dans les prochaines heures en compagnie de Félix Auger-Aliassime (voir autre texte) afin de se préparer pour la phase préliminai­re qui commence mardi prochain.

« Je suis content de prendre part à ce tournoi, car il y a beaucoup de gens qui se présentent sur les terrains pour voir des matchs. J’espère que je pourrai bien jouer même si je prévois que les qualificat­ions pourraient être difficiles. Je vais disputer un match à la fois. Je me sens en confiance et je crois en mes moyens. »

S’il parvient à obtenir son billet pour le tableau principal, Shapovalov ne serait pas sorti du bois parce qu’il serait presque assuré d’affronter une tête de série dès le premier tour.

UNE CONSTANCE À ACQUÉRIR

Comme dans plusieurs sports, c’est la régularité dans les performanc­es qui fait la différence entre l’élite et les autres joueurs. Shapovalov est conscient que la sienne n’est pas encore acquise.

« C’est dur de dire à quel moment je vais pouvoir être constant, a précisé le jeune homme. Tout le monde fait son propre chemin. Par exemple, Alexander Zvevez a été chanceux de pouvoir grimper les échelons aussi rapidement.

« Pour d’autres, la route peut être plus longue. Mes prestation­s de la dernière semaine m’ont procuré une grosse dose de confiance. Ça m’a prouvé que je pouvais rivaliser avec l’élite de mon sport. Par contre, je suis réaliste et je sais que ce ne sera pas la même chose toutes les semaines. »

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