Un Hells fuyard est remis en liberté
L’homme de 54 ans est entre autres accusé de complot ainsi que de trafic de cocaïne et de méthamphétamines
TROIS-RIVIÈRES | Un Hells Angel est libéré en attendant son procès pour complot et trafic de stupéfiants, même s’il a réussi à fuir la police pendant trois ans après l’Opération SharQc.
« Ti-Paul » Magnan a été recherché de 2009 à 2012, après SharQc, le plus gros coup de l’histoire contre les motards criminalisés.
La Sûreté du Québec (SQ) et la Gendarmerie Royale du Canada (GRC) avaient indiqué pendant sa cavale avoir des doutes qu’il pouvait se trouver en République dominicaine, où les Hells ont un repaire, mais cette information n’a jamais été confirmée.
Paul Magnan a finalement été arrêté en Outaouais, en 2012, et a été libéré en 2015 quelques heures seulement après avoir reçu sa sentence pour complot pour meurtre. Il avait purgé l’équivalent de sa peine en détention préventive.
LIBERTÉ
Hier, le juge de la Cour du Québec David Bouchard l’a remis en liberté en attente de son procès pour complot et trafic de cocaïne et de méthamphétamines. Une ordonnance de non-publication nous empêche de dévoiler les motifs de sa décision ou le contenu de l’enquête sur remise en liberté.
La soeur du Hells, Louise Magnan, a donné un dépôt de 10 000 $ en garantie, et Paul Magnan a payé 5000 $ de sa poche.
L’homme de 54 ans devra également demeurer sous le même toit que sa mère, ne pas entrer en contact avec des membres des Hells Angels ou des Deimos Crew, respecter un couvre-feu et ne pas faire de demande de passeport.
La Cour supérieure pourrait invalider cette décision du juge, mais le procureur de la Couronne, Julien Beauchamp-Laliberté, ne savait pas encore hier s’il allait déposer une requête en ce sens.
NOUVELLES ACCUSATIONS
« Ti-Paul » Magnan a par ailleurs vu son dossier s’alourdir cette semaine, tandis que sept nouveaux chefs d’accusation ont été portés contre lui.
Parmi les nouvelles accusations qui s’ajoutent aux chefs de complot et de trafic, le motard est accusé d’avoir eu en sa possession une arme à feu prohibée non chargée, soit un pistolet CZ VZOR 50, et d’avoir eu des munitions facilement accessibles pour celui-ci.
Le Hells Angels s’est fait mettre la main au collet le 31 mai dernier avec 35 autres personnes, dont quatre membres du club-école Deimos Crew, parrainé par le gangster.
Ce sont eux qui, sous les ordres de Magnan, auraient géré le marché des drogues dures en Mauricie.