Fenêtres huileuses
Le café Paris Crêpes était malpropre lors d’une visite des inspecteurs en 2016
Des fenêtres du café Paris Crêpes du centre-ville de Montréal étaient si huileuses qu’elles en étaient presque opaques.
« Dans la section de cuisson des crêpes, les fenêtres tout autour étaient huileuses. Il était difficile de voir à travers la fenêtre à cause de l’accumulation importante de matières graisseuses », ont noté les inspecteurs à leur visite de juillet 2016.
Le restaurant situé au 1333, rue Sainte-Catherine Ouest, à Montréal, a reçu trois amendes totalisant 2400 $ en juin dernier pour des problèmes de propreté observés en 2016.
POUSSIÈRE PARTOUT
En plus de la présence de mouches « en quantité importante » dans l’aire de préparation au sous-sol, « le nettoyage des lieux effectué est insuffisant », ont constaté les inspecteurs.
« Sur le dessus de l’infuseur [à café], la trace de mon doigt était bien visible, dû à l’accumulation importante de poussière », peut-on lire dans le rapport de juillet 2016. « Un film de poussière recouvrait également le dessus des couvercles de la table froide ».
Des pinceaux, grattoirs, une râpe et un ouvre-boîte étaient posés sur une tablette pêle-mêle avec des ramasse-poussières et des résidus alimentaires séchés. Même l’imprimante à bons de commande était sale « de résidus divers poussiéreux ».
Une fois dévissée, la base d’un mélangeur était « recouverte d’une accumulation visqueuse et gluante d’une matière douteuse noirâtre ».
Aussi, le réfrigérateur de service avait une température ambiante de 17 °C, alors que les aliments doivent être gardés au frais à 4 °C ou moins, selon les normes du ministère de l’Alimentation.
Au sous-sol, « le fond du réfrigérateur présentait une accumulation glacée brunâtre qui semblait en décongélation. Le pourtour du bas de la porte était souillé d’une matière gluante brunâtre qui dégouttait sur le plancher. »
SOURIS MORTE
Des manquements semblables avaient déjà été observés plusieurs mois plus tôt, en mars et en mai. « En tirant sur [un] chariot, j’ai constaté que des coquilles d’oeufs, divers débris organiques et de la crasse recouvraient le sol à cet endroit », écrivait un inspecteur en mai 2016. Un tapis était alors « crasseux » et « dégageait une odeur nauséabonde ».
L’inspecteur avait aussi noté la présence de fourmis en grande quantité et d’une « souris morte en putréfaction ».
Le propriétaire, Bing Tang, explique que la Ville lui avait envoyé deux avis, mais qu’il ne les avait pas reçus.
« Tout a changé dans le restaurant. La situation est beaucoup mieux maintenant. Nous avons fait tout ce que la Ville a demandé », assure M. Tang. Il faut attendre plusieurs mois après une infraction pour qu’un juge entende la cause et rende sa sentence. Les détails de ces jugements ont été obtenus à la suite d’une demande d’accès à l’information.