Le bilan des inondations atteint 400 victimes
La Sierra Leone craint l’apparition de maladies
FREETOWN | (AFP) Quatre jours après les inondations qui ont fait plus de 400 morts à Freetown, les habitants de la capitale de la Sierra Leone, et en particulier les enfants, sont confrontés à un nouveau danger mortel : l’apparition de maladies telles que le choléra et la malaria.
« La principale priorité pour les enfants est d’empêcher la diffusion de maladies : le choléra, bien sûr, qui est endémique en Sierra Leone, mais aussi d’autres maladies provoquant des diarrhées », a estimé hier l’UNICEF, citant des maladies qu’entraînent habituellement les inondations.
Depuis plusieurs jours, le Fonds des Nations unies pour l’enfance est à pied d’oeuvre dans les quartiers les plus touchés, distribuant de l’eau potable ou construisant des latrines.
L’ONG Save the Children, également active sur le terrain, a elle aussi tiré la sonnette d’alarme. Une « crise en matière de santé » pourrait toucher de nombreux enfants, a-t-elle averti.
« Deux cas supposés de choléra ont déjà été signalés par les équipes de secours. Des cadavres se trouvent toujours dans des maisons inondées, contaminant l’eau, et l’apparition de cas de diarrhée, de malaria ou d’autres maladies mortelles constitue un risque sérieux », a ajouté l’ONG.
Save the Children estime que 122 enfants ont perdu la vie et que 123 sont devenus orphelins en raison de ces inondations, alors que la saison des pluies est loin d’être finie.
À Genève, le secrétaire général de la Fédération internationale de la CroixRouge et du Croissant Rouge, Elhadj As Sy, a annoncé lors d’une conférence de presse un nouveau bilan de « plus de 400 morts », contre 312 officiellement recensés jusqu’ici.
600 DISPARUS
Environ 3000 personnes dorment toujours à l’extérieur, car « il n’y a pas suffisamment de place dans les centres d’accueil », a-t-il ajouté.
La Sierra Leone, l’un des pays les plus pauvres au monde, est « dépassée » par l’ampleur de la catastrophe, a-t-il jugé.
Le bilan « pourrait encore s’élever », a prévenu le porte-parole du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires (BCAH) de l’ONU, Jens Laerke, dans la mesure où quelque 600 personnes sont toujours portées disparues, avec très peu de chances de les retrouver vivantes cinq jours après la catastrophe.