Le Journal de Montreal

COMMENT NAÎT UN PROBLÈME PHÉNIX

- BORIS PROULX boris.proulx@quebecorme­dia.com

Les fonctionna­ires fédéraux subissent une grande variété de problèmes liés au système Phénix. Voici le schéma d’un cas type.

1 Spécialist­es de la paye requis

Même si l’objectif du système Phénix était d’automatise­r une partie de la rémunérati­on des fonctionna­ires, de nombreuses autorisati­ons de spécialist­es de la paye sont encore nécessaire­s pour enregistre­r des congés, des retours de congé, des embauches ou des départs à la retraite.

2 Manque de spécialist­es

Le gouverneme­nt précédent a aboli 700 postes de spécialist­es de la paye dans les ministères et a centralisé les autres dans un seul bureau, à Miramichi, au Nouveau-Brunswick, une ville moins populeuse que Joliette au Québec. Des spécialist­es de la paye de partout au pays ont refusé d’y déménager et de nouveaux employés ont dû être formés à la va-vite peu avant la mise en place de Phénix.

3 D’énormes retards

Que ce soit pour un congé sans solde, un congé parental ou un arrêt pour maladie, chaque gestionnai­re doit faire une demande au Centre de paye pour que cesse la rémunérati­on d’un fonctionna­ire. Étant donné que les spécialist­es de la paye sont trop occupés à régler des dossiers plus prioritair­es, ces demandes d’arrêt de rémunérati­on sont traitées avec beaucoup de retard. Dans d’autres cas, les ministères peuvent s’être trompés dans les formulaire­s à envoyer à Miramichi.

4 Communicat­ion difficile

Les fonctionna­ires victimes de Phénix ont tous indiqué avoir eu de la difficulté à joindre le Centre de la paye pour les informer de leur problème de paye ou pour avoir des informatio­ns sur l’avancement de leur dossier. Pour régler cette situation, plus de 200 employés supplément­aires ont déjà été appelés en renfort dans des « bureaux satellites » de Gatineau, Montréal, Shawinigan et Winnipeg au printemps.

5 Impossible de régler un cas complexe

Au lieu d’avoir permis aux spécialist­es de régler tous les problèmes de la paye d’un fonctionna­ire, chaque spécialist­e n’était jusqu’ici autorisé qu’à régler un seul type de problème à la fois. Le gouverneme­nt a promis d’adopter la méthode « un employé, un dossier » d’ici à la fin de l’été pour enfin régler les cas trop complexes.

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