COMMENT NAÎT UN PROBLÈME PHÉNIX
Les fonctionnaires fédéraux subissent une grande variété de problèmes liés au système Phénix. Voici le schéma d’un cas type.
1 Spécialistes de la paye requis
Même si l’objectif du système Phénix était d’automatiser une partie de la rémunération des fonctionnaires, de nombreuses autorisations de spécialistes de la paye sont encore nécessaires pour enregistrer des congés, des retours de congé, des embauches ou des départs à la retraite.
2 Manque de spécialistes
Le gouvernement précédent a aboli 700 postes de spécialistes de la paye dans les ministères et a centralisé les autres dans un seul bureau, à Miramichi, au Nouveau-Brunswick, une ville moins populeuse que Joliette au Québec. Des spécialistes de la paye de partout au pays ont refusé d’y déménager et de nouveaux employés ont dû être formés à la va-vite peu avant la mise en place de Phénix.
3 D’énormes retards
Que ce soit pour un congé sans solde, un congé parental ou un arrêt pour maladie, chaque gestionnaire doit faire une demande au Centre de paye pour que cesse la rémunération d’un fonctionnaire. Étant donné que les spécialistes de la paye sont trop occupés à régler des dossiers plus prioritaires, ces demandes d’arrêt de rémunération sont traitées avec beaucoup de retard. Dans d’autres cas, les ministères peuvent s’être trompés dans les formulaires à envoyer à Miramichi.
4 Communication difficile
Les fonctionnaires victimes de Phénix ont tous indiqué avoir eu de la difficulté à joindre le Centre de la paye pour les informer de leur problème de paye ou pour avoir des informations sur l’avancement de leur dossier. Pour régler cette situation, plus de 200 employés supplémentaires ont déjà été appelés en renfort dans des « bureaux satellites » de Gatineau, Montréal, Shawinigan et Winnipeg au printemps.
5 Impossible de régler un cas complexe
Au lieu d’avoir permis aux spécialistes de régler tous les problèmes de la paye d’un fonctionnaire, chaque spécialiste n’était jusqu’ici autorisé qu’à régler un seul type de problème à la fois. Le gouvernement a promis d’adopter la méthode « un employé, un dossier » d’ici à la fin de l’été pour enfin régler les cas trop complexes.