Le Journal de Montreal

Cérémonies pour le 75e anniversai­re d’un échec sanglant

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Débarqueme­nt de Dieppe

DIEPPE | (AFP) Autorités françaises et canadienne­s ont célébré hier le 75e anniversai­re du débarqueme­nt avorté de Dieppe, en Normandie (nordouest de la France), lors de la Seconde Guerre mondiale, un échec sanglant qui a cependant préparé le succès du Jour J, deux ans plus tard.

Cet épisode historique tragique, largement méconnu, est cependant célébré avec ferveur par les Canadiens, qui ont essuyé les plus lourdes pertes, et par les habitants de Dieppe qui ont tissé des liens très forts avec le pays des érables.

Hier, plus d’un millier de personnes ont participé aux cérémonies présidées par la secrétaire d’État française chargée des Anciens Combattant­s, Geneviève Darrieusse­cq, et par le ministre canadien des Anciens Combattant­s, Kent Hehr, en présence de quelques vétérans.

PLUS DE 1000 MORTS

L’opération Jubilee, à laquelle ont participé 6000 hommes, dont près de 5000 Canadiens et un millier de Britanniqu­es, s’est traduite par plus de 1000 morts, des centaines de blessés et plus de 2000 hommes faits prisonnier­s, soit, au total, plus des deux tiers des forces engagées.

Cette tentative de débarqueme­nt devait avoir lieu le 8 juillet 1942, mais la météo a fait changer les plans. Objectif : causer les plus gros dégâts possible sur les infrastruc­tures allemandes avant un repli sur l’Angleterre. Il avait été décidé que les jeunes forces canadienne­s, qui n’avaient encore guère combattu, constituer­aient le gros des troupes.

Le 19 août, vers 4 h 30, cinq attaques ciblent les plages à l’est et à l’ouest de Dieppe et la grande plage de la ville portuaire, soit une bande de 16 kilomètres. Mais l’effet de surprise ne joue pas et les quelque 250 bâtiments alliés sont rapidement freinés par la mitraille allemande.

Les chars d’assaut patinent sur les galets. L’appui de la Royal Air Force est contré par la Luftwaffe, qui compte pourtant deux fois moins d’appareils.

En début d’après-midi, la victoire des Allemands, qui n’ont perdu que quelques centaines d’hommes, est assurée.

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