Après un été mouvementé, la saison débute
La KHL, qui est habituée à faire parler d’elle davantage pour des nouvelles qui surviennent hors de la glace, s’apprête à entamer une nouvelle saison et cette dernière pourrait en être une très étrange.
Pour débuter, deux équipes ont mis fin à leurs activités, une autre est au bord du gouffre et des rumeurs laissent croire que d’autres coupes pourraient survenir.
Le Medvescak de Zagreb a pris la décision de retourner dans la ligue autrichienne, alors que le circuit a choisi d’exclure le Metallurg de Novokouznetsk. Il s’agit d’un objectif des dirigeants de tenter d’éliminer les organisations médiocres et instables financièrement.
En fait, la KHL prévoit éliminer deux équipes par saison pendant quelques années en se basant sur les performances, les moyennes d’assistance et les pertes financières.
Des équipes comme le Sibir de Novossibirsk et l’Iougra de Khanty-Mansiïsk se battent présentement pour leur survie.
Toutefois, dans la KHL, une équipe peut disparaître très rapidement, comme l’a presque vécu le Dynamo de Moscou pendant l’été.
L’ancien groupe de propriétaires du Dynamo a fait faillite et le président de l’équipe a fait face à des accusations criminelles.
La ligue a rapidement vendu l’organisation à d’autres investisseurs, mais ceux-ci ont créé une nouvelle entité légale qui, selon eux, les absout des dettes envers les joueurs. La KHL a donc déclaré que tous les hockeyeurs de l’équipe étaient des joueurs autonomes et ils n’ont jamais reçu leur salaire.
Les dirigeants ont pour leur part embauché de nouveaux joueurs dont on ignore le calibre et le talent, en partie.
Toutefois, il n’y a pas seulement eu de mauvaises nouvelles. Les Olympiques qui approchent et le refus des dirigeants de la Ligue nationale de hockey (LNH) d’envoyer leurs joueurs ont permis à la ligue de recruter et de conserver de beaux talents.
Kirill Kaprizov a choisi de signer une prolongation de contrat de trois ans avec le CSKA de Moscou au lieu de rejoindre les rangs du Wild du Minnesota.
Le gardien Ilya Sorokin a fait la même chose, au grand désarroi des partisans des Islanders de New York.
Ilya Kovalchuk est également demeuré en Russie, puisque les Devils du New Jersey ont été incapables de dénicher une bonne offre afin de l’échanger.
Les Olympiques prendront donc beaucoup de place cette année et la formation nationale s’attend à beaucoup de succès.
La KHL prendra une pause de 33 jours, ce qui permettra aux joueurs et aux entraîneurs de se rendre en Corée du Sud afin de disputer quelques matchs préparatoires, en plus de s’acclimater aux installations.
Avec les meilleurs joueurs canadiens qui resteront à la maison, la déconfiture des Jeux de Sotchi et les élections présidentielles de 2018, les Russes n’ont pas le choix de remporter la médaille d’or.
LES ESPOIRS CANADIENS
Le directeur général de l’équipe canadienne, Sean Burke, suivra de très près les activités de la KHLA cette année, car plusieurs des joueurs qui formeront l’équipe olympique y jouent.
Burke s’est récemment rendu en Russie pour deux tournois préparatoires.
L’ancien joueur de la LNH Ben Scrivens, qui a récemment abandonné le Dinamo de Minsk pour rejoindre les prétendants à la Coupe Gagarine, l’Ak Bars de Kazan, devrait être le gardien partant.
Kevin Poulin, qui tente toujours de s’établir avec le Barys d’Astana, aura également la chance de protéger le filet canadien.
Mat Robinson et Marc-André Gragnani ont été des défenseurs étoiles dans la KHL, tandis que le vétéran Cam Barker pourrait également se tailler une place afin de représenter le Canada.
Parmi les attaquants qui évoluent depuis longtemps dans la KHL, Justin Azevedo et Paul Szczchura seront certainement pris en considération. Maxime Talbot fera également partie des plans, lui qui se remet présentement d’une blessure mineure.
Malheureusement, Nigel Dawes, Dustin Boyd et Kevin Dallman ne pourront pas représenter l’unifolié, car ils ont tous reçu la citoyenneté kazakhe et ont déjà représenté le pays sur la scène internationale.
MARKOV EN QUÊTE DE LA COUPE
La légende du Canadien Andrei Markov a rejoint les rangs de l’Ak Bars cet été, alors que l’équipe tente de briser le monopole du SKA et du CSKA qui attirent la majorité des vedettes.
Markov tentera donc d’apporter une coupe à l’équipe pour la première fois en huit ans.
La dernière fois que le joueur de 38 ans a évolué dans la KHL remonte à 2012 lors du lock-out.
Sous les ordres de l’entraîneur très conservateur Zinetulla Bilyaletdinov, l’Ak Bars pratiquera un style de jeu plutôt défensif, ce qui permettra à Markov d’occuper un rôle important dans la conquête de la coupe des siens.