La Meute a marché en silence plusieurs heures plus tard
QUÉBEC | Après une folle journée qui les a confinés à l’intérieur pendant de longues heures, les centaines de sympathisants de La Meute ont finalement manifesté dans la rue avec plusieurs heures de retard, hier.
L’ordre et la discipline ont été respectés par les manifestants qui ont marché sous escorte policière dans le calme et avec un pesant silence.
« Ça évite tout débordement. Je pense que c’est une façon de passer un message de façon beaucoup plus civilisée », a expliqué le porte-parole du groupe, Sylvain Brouillette.
Le contraste avec les affrontements des heures précédentes était évident et semblait profiter à La Meute, qui protestait contre l’immigration illégale.
« On est ici pour demander au gouvernement Trudeau d’agir en gestionnaire responsable envers l’argent et les ressources des contribuables et de prendre ses responsabilités pour faire appliquer ses lois », a martelé M. Brouillette, rejetant toute forme de racisme dans ses rangs.
« On a des gens de toutes les races dans La Meute. On est des gens représentatifs de la société québécoise », s’est-il défendu.
Ce n’est que vers 18 h, soit quatre heures plus tard que prévu, que les manifestants sont sortis de l’édifice Marie-Guyart où ils ont passé l’après-midi, d’abord dans un stationnement, puis sur un étage supérieur où ils ont eu accès à des toilettes et de l’eau courante.
Les manifestants se sont dirigés vers la Grande Allée avant de se réunir autour de la fontaine de Tourny.
CONTRE-MANIFESTANTS DÉÇUS
La marche s’est déroulée devant une poignée de contre-manifestants pacifiques dont les visages trahissaient une grande déception de ne pas avoir pu exprimer clairement leur vision de façon pacifique.
« Les gens du black bloc ont privé tout le monde et ils ont donné la rue à La Meute. [...] Ils leur ont donné une raison de se victimiser, et avec raison, à la place de parler de leurs idées et des mensonges qu’ils véhiculent », pestait Yuva Ben-Younes, un résident de Québec.
À ses côtés, Marili Brindamour avait le sentiment que la police s’était montrée trop intransigeante à l’endroit des militants pro-immigration. « Je trouve qu’elle nous a encerclés rapidement et qu’elle a été violente avec nous », a-t-elle exprimé.