Le Journal de Montreal

Battue après avoir refusé de danser

- DOMINIQUE LELIÈVRE

QUÉBEC | Une jeune femme de Québec se souviendra longtemps de sa soirée dans une discothèqu­e de la Grande Allée, à Québec. Elle raconte s’être littéralem­ent fait battre par un inconnu après avoir refusé de danser avec lui, dans la nuit de vendredi à samedi.

Gabrielle Marceau-Bouchard n’aurait jamais pensé que sa soirée entre amis au Dagobert se terminerai­t de façon aussi douloureus­e. « Je dansais et il y a un gars qui est arrivé vers moi. Il voulait danser avec moi, mais je ne voulais pas », raconte la jeune femme de 21 ans, encore sous le choc de ce qui lui est arrivé.

Lorsqu’elle a décliné l’offre de l’individu, celui-ci se serait montré insistant, et elle lui a répondu par un doigt d’honneur. « C’est là qu’il m’a frappée la première fois, explique-t-elle. Il m’a cognée et mes lunettes sont tombées. Après ça, j’ai essayé de le frapper avec une bouteille de bière, mais il l’a évitée, puis il m’a prise par l’épaule et il m’a frappée deux fois de suite. Je suis tombée par terre », se souvient-elle.

MULTIPLES FRACTURES

Mme Marceau-Bouchard déplore la réaction des gens autour d’elle, qui n’auraient pas tenté de maîtriser son agresseur. Celui-ci aurait par la suite pris la fuite.

Un agent de sécurité est arrivé rapidement sur la scène pour prendre en charge la victime. C’est cependant par ses propres moyens, conduite par un ami, que Gabrielle Marceau-Bouchard s’est rendue à l’Hôpital de l’EnfantJésu­s, affirme-t-elle.

« J’ai trois fractures au niveau du nez, sous l’oeil et sur la joue », déploret-elle. Elle estime qu’elle ne pourra pas reprendre son travail dans un restaurant avant au moins deux semaines, le temps de se remettre de cette aventure.

« ON N’EST PAS DES OBJETS »

Au-delà de l’agression qu’elle dénonce, elle souhaite lancer le message que les femmes doivent être respectées dans les bars. « On n’est pas des objets et on ne va pas là juste pour se faire checker ou pour se faire toucher », insiste Gabrielle Marceau-Bouchard.

La jeune femme mentionne qu’elle a porté plainte au Service de police de la Ville de Québec (SPVQ) dans l’espoir que son agresseur réponde de ses actes.

« Une plaignante victime a effectivem­ent porté plainte concernant des voies de fait survenues dans la nuit de samedi au Dagobert. Présenteme­nt, il n’y a pas arrestatio­n dans ce dossier. Le dossier a été soumis à la division des enquêtes », a pour sa part précisé le porte-parole du SPVQ David. Poitras.

Au moment d’écrire ces lignes, aucun représenta­nt du Dagobert n’avait rappelé Le Journal.

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