Choix déchirant en vue pour les derniers postes
La sélection des derniers patineurs qui participeront aux Jeux olympiques se fera derrière des portes closes.
L’exercice s’annonce particulièrement déchirant chez les hommes. La nomination des deux athlètes qui manquent découlera du résultat de la demande d’exemption de François Hamelin, qui a renoncé à la dernière journée en alléguant les symptômes d’une commotion cérébrale subie lors d’une chute samedi.
Si Hamelin, qui occupait le quatrième rang du classement avant d’abdiquer, obtient la faveur d’une exemption, il ira à Pyeongchang. Sinon, il deviendra admissible au choix discrétionnaire que se réserve le Comité haute performance pour désigner le cinquième patineur de l’équipe olympique et verra plutôt Pascal Dion, en vertu de sa quatrième place au classement final, boucler ses valises pour la Corée du Sud en février.
COMPÉTENCES AU RELAIS
Exemption accordée ou non, le comité devra trancher pour désigner le cinquième patineur. Parmi les noms les plus en évidence dans le boulier se trouvent ceux de Hamelin, de Dion et du vétéran Guillaume Bastille. Quelles sont les premières qualités reconnues ? « Normalement, on tient compte du relais, parce que cette cinquième personne, on veut qu’elle soit capable d’entrer dans plusieurs courses. On regarde les performances internationales, nationales, et aussi à l’entraînement », résume Jennifer Cottin, présidente du Comité haute performance courte piste de Patinage de vitesse Canada.
EXPÉRIENCE INTERNATIONALE
Hamelin et Bastille, membres du relais médaillé d’or aux Jeux de Vancouver, confrontent leur bagage international à celui, plus modeste, de Dion, qui ne compte que huit Coupes du monde à son actif dans les deux dernières saisons.
« C’est sûr que ce n’est pas un avantage, de ne pas avoir beaucoup d’expérience [internationale] et de se retrouver admissible comme choix discrétionnaire. Ça ne veut pas dire qu’on ne pourrait pas le choisir, dépendamment des performances, mais quand on parle des Jeux, on parle des performances internationales. Ce n’est pas juste au niveau canadien », précise Cottin.
ST-GELAIS ET MALTAIS
Le comité devra aussi analyser durant la semaine les demandes d’exemption de Marianne St-Gelais et Valérie Maltais, victimes toutes deux de commotion cérébrale avant et pendant les sélections. L’exercice s’annonce comme une formalité, considérant leur valeur internationale.