« On ne pouvait pas manquer ça »
Des dizaines de milliers de Montréalais ont eu les yeux rivés sur l’éclipse solaire hier après-midi
Des dizaines de milliers de Montréalais ont levé les yeux au ciel en même temps hier après-midi, pour regarder l’éclipse solaire.
Le Planétarium de Montréal a été pris d’assaut par des milliers de personnes qui ne voulaient pas manquer le spectacle. Tellement que les 11 000 paires de lunettes protectrices disponibles n’ont pas suffi.
Une ambiance de fête régnait alors que la foule s’est réunie pour assister au phénomène astronomique. « C’est le plus gros événement au Planétarium depuis au moins 10 ans », affirme la chargée de communication Karine Jalbert.
Le même scénario s’est répété à l’Université McGill, où le groupe d’étudiants Astro McGill avait aussi organisé une activité. À cet endroit, 10 000 paires de lunettes étaient disponibles. Elles ont toutes été distribuées.
« On ne pouvait pas manquer ça », a dit Danielle Robbins, qui a assisté à l’événement avec sa famille.
Au plus fort de l’éclipse à Montréal, 58 % du Soleil était caché par la Lune qui passait à ce moment-là entre l’astre solaire et la Terre hier après-midi, à 14 h 38.
NOIRCEUR TOTALE
Sur une bande de 130 km de large aux ÉtatsUnis, l’éclipse était cependant totale et il faisait noir comme en pleine nuit.
« On a eu droit à un spectacle tout à fait hallucinant, et je pèse mes mots », a raconté Paul Houde sur les ondes de LCN, peu après l’éclipse totale alors qu’il se trouvait en Caroline du Sud.
« J’en perds mes mots, il y a des gens qui pleuraient, certains criaient awesome [incroyable]. Ça passe tellement vite, mais en même temps, on dirait que le temps est suspendu », précise Paul Houde.
Pour Jocelyn Massé, qui a fait plus d’une heure de route pour se procurer des lunettes protectrices et assister à l’éclipse à Montréal, c’était une occasion de partager sa passion pour les astres avec sa fille de 10 ans et ses jumelles de 13 ans.
« Pour avoir vu une éclipse quand j’avais leur âge, je sais que c’est quelque chose qui marque à vie, quelque chose dont je me souviens encore, raconte M. Massé. Je voulais qu’elles puissent vivre ça aussi. »
SA QUATRIÈME ÉCLIPSE
L’astronome amateur Jean Langlois, 53 ans, en était de son côté à sa quatrième éclipse partielle. « C’est plus qu’un événement scientifique, c’est davantage un plaisir, une passion », explique l’amoureux d’astronomie.
Le touriste originaire d’Indonésie Prasetiyono Hari Mukti était quant à lui bien heureux que son passage à Montréal coïncide avec l’éclipse.
« C’est un phénomène très rare, spécialement en Amérique, même si c’était seulement partiel, je voulais voir ça », dit-il en expliquant qu’il a pris plusieurs photos et films de l’éclipse pour partager cet événement « historique » avec sa famille qui ne peut pas y assister d’Europe.
La prochaine éclipse totale visible de Montréal se produira le 8 avril 2024.