Une carte de souhaits pleine de stupéfiants
QUÉBEC | Un détenu à l’imagination fertile a plaidé coupable, hier, pour avoir tenté de faire entrer de la drogue dans ses sous-vêtements et dans une carte de souhaits au pénitencier de Donnacona.
La semaine dernière, trois individus ont reçu une peine pour avoir tenté de faire entrer de la drogue avec l’aide de drones pilotés par des complices.
À la fin de l’été, c’est via une carte de souhaits que Richard Panin a tenté de faire entrer du fentanyl au pénitencier de Donnacona.
Hier, l’homme de 28 ans a reconnu avoir, entre le 7 août et le 30 septembre 2016, fait le trafic de fentanyl, d’héroïne, de haschich et de cannabis.
Alors qu’il était sous écoute électronique, Panin a tenu plusieurs conversations avec un complice, Éric Paquet – aussi accusé dans cette affaire –, qui faisait état du transport de substances de l’extérieur des murs jusqu’au pénitencier.
« Le plan prévu par les coaccusés faisait état d’une carte de souhaits qui serait préparée par une personne de l’extérieur, puis envoyée à un tiers au pénitencier.
Dans cette carte, quatre timbres de fentanyl devaient y être dissimulés », a brièvement relaté le poursuivant, Me Éric Beauséjour.
Le jour de sa réception, la carte a été interceptée et les timbres n’ont jamais pu se rendre à destination.
FOUILLE À NU
À une autre occasion, alors que Panin avait été transporté à la prison de Sorel, pour comparaître au palais de justice de l’endroit, des vêtements lui ont été remis lors d’une visite à l’établissement carcéral.
À son retour à Donnacona, il a été fouillé à nu et dans ses sous-vêtements, les agents correctionnels ont retrouvé des stupéfiants.
« Il y avait 2,17 g d’un mélange de poudre d’héroïne et de fentanyl, 11 g de haschich divisés en 27 morceaux et 0,6 g de marijuana », a énuméré le procureur.
Panin, qui est détenu, sera ramené le 12 décembre prochain pour les représentations sur la peine.
Pour sa part, son complice, Éric Paquet, pourra reprendre sa liberté, le 30 août, puisqu’il sera libéré d’office par la Commission des libérations conditionnelles du Canada.
Son avocat, Me Vincent Montmigny, a toutefois proposé à la cour des conditions strictes de remise en liberté pour s’assurer que Paquet, en liberté, ne commette pas de nouvelles infractions.