La grêle a fait plus de dégâts
Les épisodes de grêle se sont aussi multipliés ces deux derniers mois et la taille de ce qui tombe du ciel est de plus en plus inquiétante.
À Montréal, normalement, on ne compte qu’une journée de grêle par été. « On a eu sept jours avec de la grêle cette année, rapporte le météorologue Maxime Desharnais. À Québec, il y a eu quatre jours avec de la grêle depuis juin », précise-t-il.
Beaucoup d’agriculteurs ont subi des dommages importants à leurs récoltes. Toutes les régions ont été touchées : Montérégie, Québec, Beauce, BasSaint-Laurent, Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Les conditions plutôt fraîches au cours des derniers mois en raison d’un dôme d’air froid sur la province ont favorisé les orages de grêle, pensent les experts. Ce qui est inhabituel, c’est la taille des grêlons, qui semble augmenter. La dimension des grêlons dépasse rarement 2 cm de diamètre au Québec, une taille insuffisante pour causer des dommages aux voitures ou aux bâtiments.
BALLES DE BASEBALL
Toutefois, on observe de plus de gros grêlons, non seulement aux États-Unis, mais aussi au Québec, notamment au Saguenay, où des grêlons de la taille de balles de baseball (8 cm de diamètre) sont tombés le 26 juillet 2016.
Le changement climatique explique cette augmentation de la grosseur des grêlons observée en Amérique du Nord. Dans un climat plus chaud, les courants verticaux à l’intérieur des orages gagnent en force. Ces courants sont des pouponnières de grêle. Les grêlons produits sont donc plus gros. Les dégâts causés par la grêle devraient augmenter de 40 % d’ici à 2070, d’après une étude de l’Université du Manitoba.