Costco mise sur le vin au Québec
Un nouveau concept de présentoirs pour mettre les produits en valeur
QUÉBEC | Le géant du commerce au détail Costco entend considérablement augmenter son offre de vins dans ses magasins-entrepôts au Québec au cours des prochains mois.
Costco est en train de déployer dans ses succursales un nouveau concept d’étalages et de présentoirs pour mettre en valeur une nouvelle section de bouteilles de vin.
« On change la façon de présenter nos produits », a confirmé au Journal le porte-parole de Costco, Ron Damiani.
Au Québec, alors que les ventes de vins stagnent dans les magasins de la SAQ, dans les épiceries, elles sont en forte augmentation.
L’entreprise québécoise Vins Julia a vu son offre de vins augmenter de façon importante chez Costco au cours des derniers mois, surtout dans la catégorie des vins à moins de 10 $.
« On a triplé nos produits disponibles sur les tablettes et les présentoirs. Et les résultats sont spectaculaires », soutient le président des Vins Julia, Alain Lord Mounir.
MODÈLE AMÉRICAIN
Dans les magasins-entrepôts Costco où les nouvelles sections ont été implantées, Vins Julia dit avoir vu ses ventes doubler avec des vins en provenance notamment d’Italie, du Chili, d’Espagne, d’Afrique du Sud et d’Australie.
PRIX COMPÉTITIFS
Aux États-Unis, Costco a vu ses ventes de produits alcoolisés exploser avec une hausse de 46 % depuis cinq ans dans ses magasins-entrepôts, selon le directeur des finances du détaillant, Richard Galanti.
L’an dernier, les ventes d’alcool ont atteint 3,8 milliards $ dans ses succursales américaines, soit 5 % de son chiffre d’affaires annuel. Avec sa propre marque maison Kirkland, Costco offre des vins et des spiritueux à ses clients à des prix très compétitifs.
Selon l’analyste David Schick de la firme Consumer Edge Research, la marge bénéficiaire de Costco sur la vente de vins et de spiritueux demeure très basse (entre 10 % et 14 %).
« Ils font tout sauf tourner les coins ronds. Ils veulent le maximum de qualité et le minimum de profit au bénéfice de leurs clients », fait valoir l’analyste Schick.