Le Journal de Montreal

Le réveil du perroquet !

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Le début de saison d’Edwin Encarnacio­n avec Cleveland fut très difficile. Son fameux perroquet qu’il transporte sur son bras droit a fait le tour des buts en seulement quatre occasions en avril.

Aussi imprévisib­le que cela puisse paraître le perroquet était en vacances au mois de mai ce qui ne fut guère encouragea­nt, car on a vu parader l’oiseau invisible seulement six fois.

Depuis le mois de juin, c’est le réveil du perroquet. Encarnacio­n, en date d’hier, a fait marquer 51 points. Quelle bonne nouvelle alors que le perroquet est sorti de sa cage 18 fois ! Le rendement d’Edwin a permis à Cleveland de se retrouver au premier rang de sa division.

LES PETITES LIGUES À WILLIAMSPO­RT

Cette semaine, le baseball majeur rend hommage au programme des Petites Ligues. Permettez-moi de vous rappeler que ce programme a aussi un impact sur les jeunes joueurs québécois de 12 ans et moins depuis plusieurs années, pour ne pas dire beaucoup plus.

Les Petites Ligues ont eu une influence sur le déroulemen­t de ma carrière sportive.

J’ai eu la chance de jouer, d’être entraîneur adjoint et entraîneur-chef grâce à des gens comme Marcel Laperrière, Adélard Nadeau, Paul Gauthier, Gilles et Serge Guay et Claude Lefebvre, des gens qui m’ont enseigné les rudiments du baseball.

J’étais tout jeune lorsque messieurs Marcel Laperrière et Paul Gauthier m’ont invité à participer aux entraîneme­nts comme entraîneur invité de leur formation d’étoiles. Quel beau rêve que j’ai vécu.

Cela m’a permis d’accompagne­r l’équipe à Williamspo­rt, car la formation des Loisirs St-Eusèbe représenta­it le Canada aux Séries mondiales des Petites Ligues de baseball à Williamspo­rt.

Le jeune Simkus a lancé un match sans point ni coup sûr contre l’Allemagne. Mais la formation du Pacifique a remporté la victoire à nos dépens grâce à un grand chelem en fin de match.

LA DYNASTIE DE VALLEYFIEL­D

Par contre, la dynastie des formations de Valleyfiel­d est légendaire. Sous le règne de Rolland Boyer suivi de celui de Michel Rochefort leurs équipes étaient comme le Canadien qui remportait des coupes Stanley à répétition. Quant à la formation de Valleyfiel­d, c’était la meilleure au Québec et leurs nombreuses présences à Williamspo­rt le confirment.

Le directeur du recrutemen­t des Expos, Mel Didier m’avait offert un poste pour seconder André Pratte au Québec. Les deux premiers joueurs québécois que j’ai embauchés chez les Expos étaient deux anciens joueurs des Petites Ligues, soit le grand lanceur gaucher de Valleyfiel­d, Denis McSween qui a joué à Williamspo­rt ainsi que le grand lanceur droitier, Michel Dostaler.

Ma carrière d’analyste à la télé a commencé grâce à l’émission Les héros du samedi à Radio-Canada. Mon premier match de baseball en carrière à la télé, fut un match des finales des Petites Ligues.

Une journée mémorable, car je travaillai­s en compagnie de Richard Garneau. Quelques années plus tard, je fus encore analyste de baseball aux Héros du samedi à Radio-Canada.

Cette fois, j’ai eu le plaisir de travailler avec le légendaire Lionel Duval dans le cadre de la finale canadienne alors que la formation de Rouyn-Noranda a remporté le Championna­t canadien.

ROUYN-NORANDA 35 ANS PLUS TARD

Cette semaine on a rendu hommage à la formation de Rouyn-Noranda, qui s’est rendue aux Séries mondiales des Petites Ligues de baseball à Williamspo­rt, il y a 35 ans. Les joueurs dominants de cette équipe étaient Pierre Turgeon et Stéphane Matteau, qui ont tous deux fait carrière par la suite dans la LNH.

Ils ont fait un excellent choix de carrière, mais les deux avaient le talent pour un jour atteindre le baseball majeur.

Le geste du baseball majeur de rendre hommage aux Petites Ligues de baseball est fantastiqu­e. Les racines du baseball ne sont pas oubliées et la tradition se poursuit dans le baseball majeur.

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PHOTO D’ARCHIVES. Edwin Encarnacio­n a retrouvé son aplomb au bâton.

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