Deux Québécois sont coincés à Cuba
L’avion qui devait les ramener a dû rebrousser chemin
QUÉBEC | Le voyage à Cuba d’un jeune couple de Québec a tourné au « cauchemar », jeudi, au moment où l’avion qui devait les ramener à Montréal a dû rebrousser chemin en raison d’un problème technique.
Depuis, les amoureux sont coincés à Camagüey et ils ignorent quand ils pourront rentrer à la maison.
Tristan Lévesque et Sarah Belleville ont quitté l’aéroport international Pierre-Elliott-Trudeau le 17 août en direction de la ville de Camagüey, située à Santa Lucia, à Cuba, à bord d’un avion d’Air Cubana.
Selon la mère de Tristan, le couple a réservé son voyage environ trois semaines avant le départ et il a opté pour un forfait offert par Caribe Sol.
« Le cauchemar a commencé le 24 août », confie le jeune homme sur sa page Facebook, alors que les amoureux se sont rendus comme prévu à l’aéroport de Camagüey vers 16 h 30 pour décoller vers 19 h 50.
« L’avion commence à avancer pour décoller, mais il rebrousse chemin, car le pilote nous dit qu’il y a un problème technique avec l’avion. Un radar quelconque ne fonctionne pas », relate M. Lévesque. « [...] Vers 20 h 20, après avoir attendu un peu dans l’avion, le pilote décide de décoller. […] Il nous avertit que nous allons retourner à l’aéroport parce que le problème technique n’est finalement pas réglé », ajoute-t-il.
Or, l’avion aurait tournoyé dans les airs pendant 2 h 30 avant d’atterrir, selon ce que le fils a raconté à sa mère.
« On les a ensuite débarqués et on les a fait monter dans un autocar pour les ramener dans un hôtel qui n’était plus le leur », poursuit Marie-Claude Lévesque.
« Le 25, on les a embarqués pour retourner à l’aéroport. Ils ont fait leur check-in et sont restés là près de 12 h pour se faire dire qu’ils allaient reprendre un autobus et retourner à l’hôtel vers 3 h du matin. Depuis, ils attendent », s’insurge-t-elle.
« UNE ÉNORME COMÉDIE »
Une « centaine » de voyageurs seraient coincés avec le couple à Cuba et tous ignorent quand ils pourront rentrer. « Nous sommes dans l’ignorance totale [...]. Tout ça est une énorme comédie », déplore Tristan.
« Il n’y a pas d’agents de Caribe Sol sur place, pas d’agents de Cubana et l’hôtel ne sait strictement rien. Ils sont complètement dans le néant. Certains ont entendu une rumeur selon laquelle ils rentreraient jeudi. Imaginez. Une semaine plus tard ! » dénonce la mère qui a tenté de joindre les deux compagnies et le Consulat général de Cuba à Montréal, sans succès.
« Tout est fermé. On ne sait rien, rien, rien. Je commence à douter que Cubana soit en difficulté et n’arrive pas à faire réparer ses appareils. […] Ce n’est pas rassurant de savoir que les appareils sont cloués au sol et que pas un ne peut prendre la relève sur l’autre », s’inquiète Mme Lévesque, qui a hâte de savoir son fils en sécurité à la maison.
Le jeune homme entend d’ailleurs entamer des procédures, dès son retour, pour réclamer les dommages engendrés par la situation. « Il devait travailler le 25 et le 26. Il a perdu environ 800 $ de revenu », déplore sa mère. « Mon fils attend juste de débarquer à Montréal pour réclamer des dommages. »
Le Journal a tenté de joindre la compagnie aérienne Cubana de même que Caribe Sol, mais on n’a pas répondu à ses appels.